Pour nous protéger de la vie, de ses appétits et de ses faims, de ses envolées et de ses bassesses. Pour nous protéger de nous-mêmes. Pourquoi ? Parce que la peur nous enchaîne, pieds et poings liés. Peur de nos corps, de nos désirs que, surtout, nous ne voulons pas connaître. Peur de nos sexes, des passions qui pourraient nous emporter au fil de leur courant, nous rouler dans leurs remous. Peur de notre liberté. Peur de l’appel de cet espace trop vaste pour nous, trop démesuré, sans bornes et sans repères, où il faudra s’inventer.