En réalité, l’obsolescence programmée stricto sensu serait loin d’être la
seule coupable du remplacement de nos smartphones. Il existe en effet
une autre grande ennemie de nos portables : l’obsolescence culturelle !
Une étude de l'Ademe et de l'Arcep a montré qu'en France, si l'usage professionnel joue un rôle prépondérant dans l'impact des data centers, c'est l'usage personnel qui est le principal responsable de l'impact des terminaux et des réseaux (notamment à cause de la vidéo en ligne).
En d'autres termes, cela signifie que, par notre consommation de terminaux (et, à moindre échelle, par l'utilisation que nous en faisons), nous sommes très largement responsables de l'impact du numérique, en particulier sur l'épuisement des ressources minérales et fossiles, ainsi que sur le changement climatique.
Un Français garde en moyenne son smartphone pendant... moins de trois ans !
Encore un coup de l'obsolescence programmée, me direz-vous !
(...)
En réalité, l’obsolescence programmée stricto sensu serait loin d’être la
seule coupable du remplacement de nos smartphones. Il existe en effet
une autre grande ennemie de nos portables : l’obsolescence culturelle !
Sachez en effet que 88 % des Français remplacent leur téléphone alors qu'il fonctionne encore...
Pourquoi ? Tout simplement à cause de la mode, qui les incite à trouver leur téléphone rapidement désuet.
Un smartphone, c'est 40 à 60 % de métal. Ce chiffre n'est pas anodin, d'autant moins qu'on sait que près de 1,5 milliards de ces téléphones sont vendus dans le monde chaque année...
TOUJOURS PLUS
Que ce soit pour le numérique ou pour d'autres utilisations, notre consommation de métaux ne cesse de croître. Or, la production des métaux induit une consommation d'énergie gigantesque ! En 2012, 10 % de la consommation d'énergie mondiale était utilisée pour extraire, transporter ou raffiner des métaux. Ce chiffre pourrait atteindre 40 % en 2030.
Un mail, c'est donc deux fois plus de données (ou dix fois plus, si le mail à dix destinataires), mais également du transport de données et de l'espace occupé dans des data centers.
Pourtant, gardons à l'esprit les ordres de grandeur : l'utilisation des équipements numériques (qui comprend l'envoi de mails) a un impact très largement inférieur à celui de leur fabrication.
L'huile de palme est obtenue à partir de palmiers à huile. Ces arbres poussent dans des zones chaudes et humides. Comme nous consommons beaucoup d'huile de palme, leurs cultures prennent de plus en plus de place et incitent les hommes à abattre les arbres de la forêt tropicale pour y planter ces palmiers.
Vaut-il mieux jeter dix feuilles de papier par jour ou un ordinateur tous les deux ans, un scanner tous les trois ans et un disque dur externe tous les cinq ans ? Cela mérite réflexion...
En effet, le numérique n'est sans doute pas aussi dématérialisé qu'on le prétend.
QU’EST-CE QU’UN BIT ?
Un bit est une information qui ne peut prendre que deux valeurs (appelées « 0 » et « 1 »). Ces dernières correspondent à deux états d’un dispositif (ouvert ou
fermé, par exemple). Le bit est la plus simple des unités de quantité d’informations.
En France, les émissions de gaz à effet de serre générées par un an de consommation de biens et de services numériques en 2019 étaient évaluées à 253 kilogrammes d'équivalent CO2 par habitant. Cela équivaut à 2 259 kilomètres parcourus en voiture.
Si en théorie, manger à plusieurs est bien plus économe en énergie, l'ambiance festive nous fait parfois oublier nos habitudes d'écocitoyens. A toi d'organiser des repas qui soient à la fois conviviaux et respectueux de l'environnement.