AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alicia Kozameh (4)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Esquisse des hauteurs

Trente femmes, détenues dans un sous-sol, tenues en joue par des policiers, sous le joug de gardiennes au pluriel et d’un garde prétorien au singulier. Dans les cellules de ciment, nonobstant l’obscurité, les princesses prisonnières captent de préférence les « fulgurances, éclats, activés dans les zones occultes ». Elles saisissent la lumière, s’en font une joie... La suite de cette critique à lire sur mon blog :
Lien : http://notesvagabondes.wordp..
Commenter  J’apprécie          20
La peau même en offrande

Une compilation de textes forts et puissants écrits par une femme qui a connu la détention sous la dictature des années 70 en Argentine. Ces textes sont tous de petites histoires qui donnent un regard sur comment s’organise la vie en détention, sur ce qu’est la liberté. On sent que derrière la plume l’expérience de trois ans en prison a marqué à vie l’écrivain. Les mots sont autant de point de sutures tentant tant bien que mal de panser les plaies encore vives de l’auteure. Un style très riche et percussif. De très beaux textes pour prendre du recul sur sa propre vie. Après la lecture de ces récits, l’on se sent différent. Une très belle découverte grâce à masse critique. Un grand merci.

Commenter  J’apprécie          10
La peau même en offrande

Alicia Kozameh a été emprisonnée de 1975 à 1978 pour s'être opposée à la dictature militaire qui étouffait l'Argentine à cette époque. Elle a gardé de cette période d'enfermement un traumatisme qui ressort dans chacune de ces nouvelles, comme autant de cicatrices sur le corps convalescent que forme l'ouvrage.



Les huit textes, écrits entre 1992 et 2003, sont organisés en trois grandes parties : Accumulations, Consécrations et Prisons complémentaires. On se plaira à lire dans le choix de ce plan une sorte de corps humain pas tout à fait libre de ses mouvements.



Accumulations _ la tête ? compte un seul et unique texte d'ouverture qui a le mérite d'annoncer la couleur. Point d'action encore, mais la peinture d'un personnage retirant un collier pour le déposer sur sa table de nuit, et déjà l'exposition de quelques grandes idées. La vie est comparée par la narratrice (ou le narrateur ? bien qu'on suppose l'ombre de l'auteure derrière ce "je") à un collier de perles capricieuses, rassemblées par hasard et pas toujours contrôlable. La métaphore du corps, voire du corps enfermé apparaît pour s'installer durablement se faire filer jusqu'au bout du recueil.



Consécrations est le chapitre le plus touffu du recueil ; il est le tronc, muni de ses bras qui se débattent, de ses mains qui vivent et qui veulent caresser autant que se battre. Les trente détenues de la nouvelle "Esquisse des hauteurs" tentent un passage en force dans nos esprits ; en racontant leur quotidien dans la prison souterraine, à la veille d'un "renforcement" sécuritaire du lieu _elles sont en train de se faire emmurer, l'auteure nous montre comment préserver sa liberté de penser au sein-même de la cellule. Théâtre improvisé, partage d'histoires, sculpture sur os de volaille récupérés dans les gamelles... tout fait ventre. "La rencontre. Oiseaux" est une suite toute trouvée : on suit le périple de 27 femmes qui se sont connues en prison et qui veulent se retrouver pour prendre un verre... toutes en même temps ! Leur attroupement effraie, dérange, mais qu'importe : leur préoccupation majeure, c'est de savoir ce que fichent les trois manquantes. Viendront-elles ? "Deux jours dans la relation de ma belle-soeur Inès avec ce monde péremptoire" est une conversation factice et rêvée entre la narratrice et sa belle soeur plus attirée par la mort que par la vie après la perte de son mari. On comprend que l'homme a payé cher son militantisme ; les survivantes, qui partagent ses aspirations à la démocratie, ne font pas leur deuil de la même manière. L'une a pris le parti de la vie, l'autre stagne et s'enfonce... Plus poétique encore, "Vents à rotation perpendiculaire" traite du phénomène de disparitions en masse d'étudiants fauteurs de troubles qui la ramenaient un peu trop pour ne pas faire tache aux yeux de la junte militaire au pouvoir à cette époque. Enfin, "Dernier message" boucle les Consécrations en faisant écho à la première nouvelle ; il s'agit d'une lettre écrite par une détenue de la prison de Rosario à ses proches.





Prisons complémentaires, c'est un peu les jambes qui aimeraient se mettre en marche mais qui restent engluées... On quitte l'univers carcéral pour aborder d'autres formes d'enfermement, moins restrictives physiquement mais tout aussi frustrantes. "Mungos Mungo" me semble parler de cette période de traumatisme qui suit la libération d'un être trop longtemps coupé du monde, effrayé de percevoir le trop-plein de vie autour de lui alors qu'il ne peut plus ressentir la sienne. Comme une note d'espoir, "Alcira en jaunes" décrit la naissance de l'engagement politique d'une fille en proie aux contradictions de sa propre famille _ sa mère et sa grand-mère sont juives, et son père antisémite, et à l'ambiance houleuse qu'on devine.



Alicia Kozameh nous propose ici quelques morceaux d'une expérience personnelle terrible, tellement personnelle qu'il est difficile de mesurer toute sa force.
Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
Commenter  J’apprécie          10
La peau même en offrande

Je tiens tout d'abord à remercier zinnia éditions et babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de l'opération masse critique.

Que ce fut difficile d'en voir le bout, alors même que ce livre ne comporte que ..125 pages ! La faute au style de l'auteur. J’ai lu bien des essais sur les conditions de vie ou de détention en période de dictature, mais là j’ai eu énormément de mal. Des phrases alambiquées décrivant une histoire édifiante, mais qui ont tendance à nous perdre. Comme si tout avait été écrit dans l’urgence.

Ce livre, il faut le lire très concentré.

Il s’agît d’histoires inspirées de l'expérience vécue par l'auteur, et je suis un peu ennuyée de n'avoir pas aimé comme j’ai l’impression que j’aurais du. Dommage.

Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alicia Kozameh (10)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
139 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur

{* *}