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Citation de Myrtle


Frérot vivant aurait attendu que Guy à moitié endormi tapote le matelas - bruit doux, élastique et accueillant - mais le chat fantôme n'a pas besoin d'une telle invitation. Il sait que l'espace entre le corps de Guy et le bord du lit lui appartient.
Il grimpe avec un petit coup de queue, sans sauter, comme s'il planait. Les extrémités blanches de ses quatre pattes atterrissent là où les draps forment un hamac que le poids de son corps argenté tend contre le ventre de Guy. Guy bouge, non pas en se réveillant, mais dans la réalité de son rêve. Frérot est venu dormir à côté de lui. Son chat adoré est de retour.
Leurs corps à tous deux se souviennent. Frérot s'enroule un court instant puis se déplie et s'allonge de tout son long. Sa nuque repose contre la clavicule de Guy, les coussinets de ses pattes arrière touchent le genou de Guy. Ses pattes avant son croisées comme les mains pâles d'un prisonnier, tendues dans le vide au-delà du matelas.
Le bras droit de Guy est caché sous son oreiller. Son bras gauche s'enroule quand Frérot s'installe et sa main se pose là où la fourrure du ventre est la plus épaisse, là où il peut rassembler doucement la peau et la tenir. Le ronronnement est silencieux, mais Guy le sent bourdonner dans ses doigts. La chaleur d'un corps mort depuis longtemps. Pendant un temps, ils dorment d'un profond sommeil.
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