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Citation de Olaf


J’ai demandé : « Es-tu un magicien blanc ou noir ? »
Il a souri : « A la demande. »
Il a parlé de Dieu (à propos du peyotl) et plus tard je lui ai demandé (dans la cafeteria juive ouverte la nuit au coin de la rue où j’ai offert un repas de soupe de légumes, macarons, café et gâteaux) – « Tu as parlé de Dieu tout à l’heure : qu’est-ce que c’est pour toi ? »
« C’est quand l’ordre universel semble organisé – quand tout ce que je vois semble appartenir à un organisme unique, quand tout autour de moi oscille ensemble. »
Différence entre le Dieu T (Tea, l’herbe, cannabis) et le Dieu Peyotl :
« Avec le T tu observes tout l’organisme organisé qui bouge avec ensemble ordre harmonie – avec le peyotl tu en fais partie. »
Il m’a donné, sans que je me sois aperçu que c’était là, à côté de nous, sur la table bricolée à partir d’une pièce de bois compacte ou d’une caisse – trois cônes ou bourgeons de peyotl : j’ai été fortement étonné et impressionné par leur aspect – leur grosseur, leur air vivant – des cônes ou des vortex renfermant un végétal apparemment vivant.
Ils sont disposés sur du papier devant moi tandis que j’écris : le plus parfait est de deux, cinq à trois pouces de long ; le bout et l’enveloppe extérieure du cône sont d’une écorce marron et molle ridée comme une racine ou un tubercule de pomme de terre. La tête est surtout stupéfiante : elle a une couleur de malachite poussiéreuse : un vert qui est peut-être brillant et qui devient plus profond si on la mouille – un cœur de bourre blanche comme une moisissure et, au centre de chacune des parties qui constituent la tête, une petite touffe de bourre. La tête ressemble à une pierre douce et ronde ; où à la peau d’un martien, si bien qu’on n’ose le presser trop fort de crainte de blesser le plasme ou l’animal. Le bas du cône est plus dur : le milieu de la racine semble particulièrement vulnérable. Apparemment c’est lui qui grossit le plus ; il grossit sous terre dans le cône et la tête dépasse de la surface plate du désert, bâillant irréelle au soleil.
L’un des bourgeons a une racine double comme un cactus. Le dernier a le bout coupé et semble blessé et chétif mais le centre est encore bon.
On m’a dit de manger la chair après avoir enlevé le bout, l’écorce et toutes les parties pourries par la blessure à la tête.
Dur à digérer, donc le manger avec du lait, du jus ou mieux de la salade de fruits.
J’ai trimbalé le dieu (petit dieu peyotl) dans ma serviette durant deux jours de balade dans New York et vu les premiers martyrs chrétiens au bûcher dans Quo Vadis avec Gene le lendemain soir.
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