Amable Tastu

La poésie d'Amable Tastu est toute romantique : elle fait référence à Shakespeare, honore la mémoire d'Adélaïde Gillet-Duférnoy, salue Victor Hugo ou évoque le monde des fées et des bardes irlandais... alternant entre alexandrins et décasyllabes, variant les mètres et les tons aussi bien que les thèmes : souvent le poème devient narration, les personnages s'exclament, se révoltent contre le destin, ou bien se lamentent à la perspective d'une perte, de la mort qui vient sur fond de nature mélancolique.

Un cadeau de collègues qui savent ma passion bibliophile ; et puis un clin d'oeil à mon nom qui correspond ici à un prénom, Amable. C'est un livre de pérégrination à travers la France de cette époque, c'est-à-dire des années 1860 et devant servir à l'éducation des écoliers, mais aussi des plus grands.

Madame Tatsu avait en ce temps-là, l'estime de ses pairs, notamment de Victor Hugo.

Ses textes donnent à voir ce beau pays de France ; un instituteur de la Martinique, Marc Larcher, l'a imitée en écrivant "Les vacances de Gérard à travers la Martinique" pour les écoliers au tout début du XXème siècle.



De toute façon, les relations de voyages sont assez fréquentes chez nombre de nos grands et moins grands auteurs. Gustave Flaubert, et son complice Maxime du Camp, pour ne citer que ceux-là, ont laissé "Par les champs et par les grèves" décrivant leur périple en Bretagne en 1847.



Ce sont des témoignages importants sur des époques révolues, car ils décrivent ce qui n'est plus, et ils fixent, pour l'histoire, l'esprit et la matière des lieux par-delà les transformations du temps.



Pat