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Citation de Henri-l-oiseleur


L'imagerie judiciaire du procès qui attend l'âme humaine avant la naissance et après la mort est fréquente dans la littérature d'exorcisme. A côté du groupe de nombreux rituels destinés à dissiper un mal qui était survenu au patient ou qui le menaçait, il y avait aussi un sous-groupe de rituels de renforcement, dont la pratique était destinée à donner au client un pouvoir sur les autres. Ainsi, les textes intitulés "Saisir la bouche", "Se tenir devant le juge" ou "Entrer au palais", qu'on ne trouve pas dans "Le Manuel de l'Exorciste" et qui sont destinés à se renforcer avant d'aller au palais ou de comparaître devant la cour. Les bibliothèques royales de Ninive n'ont livré aucun exemplaire de ces textes de motivation, qui était sûrement jugés avec suspicion. Le caractère subversif et contestataire de ces textes est évident, par exemple, avec la connotation négative qu'y prend le mot "palais". On a bien vu dans les commentaires de l'hymne à Nungal et d'autres textes littéraires, que le mot E2-GAL (palais) renvoyait en certains contextes à un lieu de jugement, de détention et d'ordalie. De plus, la détention au palais était une métaphore de la maladie, comme dans ce présage de calendrier : "il connaîtra soit le confinement à cause de la maladie, soit la détention au palais". Les deux types de confinement au "palais" et dans la "prison", étaient des termes symboliques désignant l'emprise de la maladie.

p. 76
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