Nicolas ne tarda pas à saisir que quelque chose clochait. Sa mère continuait de l'aimer mais cela n'avait aucune commune mesure avec les transports d'amour qu'elle réservait à Célia. Quand il vit que Diane demandait l'asile grand-maternel, il déclara à son aînée que lui resterait à la maison "pour empêcher maman de manger Célia comme un gâteau à la noix de coco"
Ce n'était pas une image : l'excès d'amour de Marie pour Célia évoquait la pâmoison éprouvée par certaines saintes du XIIIe siècle au moment d'avaler l'hostie. C'était de la gourmandise sacrée.