Né Levin à Tel-Aviv en 1927, dans une famille laïque socialiste, Amos Kenan a fréquenté le mouvement de jeunesse Hachomer Hatzair. Mais dans les années de combat contre la puissance mandataire, il rejoint les rangs du Lehi, organisation clandestine dissidente de l'Irgoun.
Il a vécu à Paris entre 1954 et 1962, se consacrant à des activités artistiques et culturelles. Kenan inspire aussi à l'écrivain Christine Rochefort son livre Le repos du guerrier, qui sera adapté à l'écran par Roger Vadim en 1962. En 1962, il est revenu en Israël où il a été journaliste et satiriste.
Il a été romancier, essayiste, auteur dramatique, journaliste, traducteur, sculpteur, peintre, illustrateur et commissaire d'expositions. Amos Kenan illustre le paradoxe de la culture et de l'intelligentsia laïque israélienne, partagée entre ses racines juives (qu'elle ignore ou rejette souvent), son admiration pour l'Occident et son attirance ou sa nostalgie d'un Orient, réel ou imaginaire.