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Biographie :

Ana-Luana Stoicea-Deram, ancienne élève étrangère à l’Ecole Normale Supérieure, est diplômée en langues étrangères (français-italien), science politique et sciences sociales. Elle a enseigné à l’Université de Bucarest, à l’Université de Paris 12 et à l’Institut d’Etudes Européennes de Paris. Formatrice en politiques sociales et familiales depuis 2010 dans un institut de formation à l'action sociale, elle s’intéresse aux questions transversales de genre et d’interculturalité dans l’action sociale. Elle est également militante féministe et Présidente du Collectif pour le Respect de la Personne.

Source : Huffpost
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Les histoires promotionnelles mises en avant pour attirer des femmes candidates pour devenir mères "porteuses" valorisent la capacité celles-ci à faire un don. Or, la plupart de ces femmes vivent dans des conditions modestes, dans des configurations familiales fragiles ou vulnérables. Leur proposer de se projeter dans la position de quelqu'un qui serait seul capable de faire un don inestimable à des personnes dont la situation financière, professionnelle et sociale est sensiblement meilleure que la leur, fonctionne de manière délibérément trompeuse comme un levier puissant et efficace. Car ce que l'on attend de ces femmes, en réalité, ce n'est pas un don, mais un sacrifice.
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En attaquant ainsi le principe d'égalité de certains êtres humains, en fonction des conditions de leur naissance, c'est au principe en tant que tel qu'il est porté atteinte. Car le socle des droits humains, dont ce principe fait partie, ne peut être appliqué de manière discrétionnaire -il serait accessible et valable pour certains, mais pas pour d'autres, en raison des circonstances de leur naissance. On voit ainsi que toute tentative de faire don d'un être humain particulier, en l'occurrence un enfant, suppose que l'on puisse disposer de n'importe quel être humain-puisque le principe d'égalité s'applique à tous. Ou alors, si l'on ne peut disposer des êtres humains en général, on ne peut disposer d'aucun.
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Qu'il s'agisse de sa conception, de sa naissance ou du sort qui lui est réservé, l'enfant se trouve être simple objet d'une négociation contractuelle qui l'exclut de fait de la sphère humaine. Offrir, donner un enfant à la naissance, c'est manifestement contrevenir à l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme, selon lequel "[t]ous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits". Là encore, il s'agit d'un sacrifice, à savoir le sacrifice de l'enfant. Car dès l'instant où l'on admet que la mère peut disposer de lui, on accepte de le considérer comme non humain, c'est-à-dire comme non sujet de droit.
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Dans la GPA, le contrat précise les actes auxquels la femme qui veut devenir mère "porteuse" doit se soumettre ; plusieurs d'entre eux sont des violences (médicales, économiques, psychologiques) qui peuvent avoir des effets durables sur la santé et la vie de la femme. Consentir par contrat à subir des violences, voire à perdre la vie, pour faire le bonheur d'autres personnes est cependant loin d'être une manifestation de la liberté (il serait aussi intéressant de savoir comment des personnes peuvent être heureuses de se procurer un enfant obtenu au prix de la vie de la femme qui lui a donné la vie).
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Alors que de nombreuses institutions sont créées aux niveaux national, européen et international pour agir en vue de résorber les inégalités entre les femmes et les hommes -encore si massivement présentes dans tous les domaines-, alors que les violences faites aux femmes sont enfin reconnues comme un fléau présent sur tous les continents et qu'il convient de combattre, le marché de la reproduction humaine et ses représentants riches et influents œuvrent sans relâche pour légaliser la vente d'enfants par des femmes ayant intégré la violence symbolique.
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La GPA est une cristallisation des violences faites aux femmes et les tentatives honteuses pour la réglementer au niveau international, sans débat démocratique, sans information des opinions publiques, sans prise en considération des droits humains des femmes et des enfants, ne sont que la manifestation la plus emblématique de la domination patriarcale qui cherche par tous les moyens à s'assurer le contrôle des capacités reproductives des femmes, au bénéfice des hommes et pour le profit du marché qu'ils gèrent.
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Ces narrations sont fondées sur des stéréotypes de sexe de type patriarcal et visent à valoriser la reproduction, pour les femmes, des rôles de genre ultra traditionnels (fonction reproductive et sacrifice de soi pour la famille). Elles vantent en effet la générosité féminine et le désir des femmes de faire du bien à autrui, en particulier le don de soi des mères, situation censée renforcer leur empathie et leur désir de permettre à d'autres de connaître le bonheur d'être parents.
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La forme la plus achevée de l'émancipation des femmes serait ainsi de choisir de leur plein gré leur déshumanisation, d'être utilisées comme des "tiers de reproduction" et autres "gestatrices", tout en affirmant que ce qui confère un sens à leur vie (elles, qui sont déjà mères, souvent de plusieurs enfants, et qui sont censées avoir une vie satisfaisante par ailleurs), c'est le bonheur d'offrir des enfants à d'autres personnes.
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S'il est possible de présenter ce triple sacrifice - celui que la mère fait d'elle même, celui de l'enfant et celui de l'égale dignité des êtres humains sous la forme du don consenti fait par des femmes généreuses, c'est parce que la nouvelle barbarie puise dans les tréfonds de la misogynie tout en se parant des atours de l'émancipation et de la liberté des femmes, qui auraient ainsi le pouvoir d'affirmer leurs choix.
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Si nous acceptons que des femmes sans aucun désir d'enfant portent grossesse à la demande de tiers, si nous acceptons des êtres humains naissent sur contrat et fassent l'objet de sélections eugéniques, si nous acceptons la vente de nouveau nés sous couvert de droits de propriété, alors nous abdiquons les droits humains des femmes et des enfants.
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