Ce qui me déconcerte chez Henry, ce sont les éclairs d'imagination, les éclairs d'intuition, les éclairs de rêve. Fulgurants. Et les profondeurs. Effacez le réalisme allemand, l'homme qui se veut "le champion de la merde", comme on l'appelle, et vous obtenez un puissant imagiste. Il peut exprimer par moments les choses les plus délicates et les plus profondes. Mais cette délicatesse est trompeuse parce que lorsqu'il s'assied pour écrire, il nie cela ; il n'écrit pas avec amour mais avec colère, il écrit pour attaquer, ridiculiser, détruire. Il est toujours contre quelque chose. La colère le stimule, elle est son carburant. La colère l'empoisonne.