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Citation de Medelie


Elle se disait que, dans ses singeries, Donald agissait comme un enfant jaloux imitant une maturité qu’il ne pourrait jamais connaître.
« Sabina, vous êtes triste, lui dit-il un jour. Venez, je vais vous montrer quelque chose. » Et, comme s’il l’enlevait sur le gyroscope de son imagination, il l’emmena voir sa collection de cages vides.
Les cages remplissaient sa chambre : il y avait des cages en bambou des Philippines, des cages dorées, travaillées d’arabesques, venant de Perse, et il y en avait de pointues comme des tentes de nomades, d’autres comme des huttes africaines en feuilles de palmier. À quelques-unes de ces cages, il avait lui-même ajouté de petites tours moyennâgeuses, des trapèzes et des échelles, de petites baignoires en glaces et une jungle miniature suffisamment réaliste pour donner l’impression de la liberté aux oiseaux sauvages ou mécaniques qui seraient plus tard emprisonnés derrière ces barreaux.
« Je préfère garder mes cages vides, Sabina, jusqu’à ce que j’aie trouvé l’oiseau unique que j’ai aperçu une fois en songe », murmura Donald.
Alors Sabina plaça L’Oiseau de feu sur l’électrophone et très loin résonnèrent les pas légers de l’Oiseau. Chaque pas faisait jaillir des étoiles phosphorescentes, chaque note, comme un clairon d’or, annonçait la joie. Puis ce fut une forêt de queues de dragons battant le simulacre de l’amour, un brasier de prières charnelles, et enfin les innombrables petits miroirs étincelants qui ornent les fontaines de l’amour.
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