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Citation de coco4649


André Dhôtel
Lointaine


Extrait 3

  La côte. On voit tous les pays. Toutes les routes. Pourquoi
n’est-ce pas comme il y a deux mois ? Pourquoi les pas pro-
fonds de deux chevaux revenant des champs sont-ils terribles ?
‒ Ne vas pas au bois, Marie-Jeanne.
‒ Pourtant j’en suis à trois sauts. Je veux voir encore une fois.
‒ Non, vois-tu, tes enjambées n’éparpillent pas de sauterelles.
Ils sont six corbeaux qui t’attendent au creux du pré vieilli.
Il ne faut pas Marie-Jeanne. Reviens sous la cheminée attendre.
Nous n’irons plus au bois.
Les lauriers sont coupés.
Nous y retournerons l’année prochaine.
Et quel est donc ce chant ?
Quelles filles à l’automne y ont pensé ?
Quelles filles ont su qu’elles étaient désespérées ?
Cela s’est passé bien simplement, lorsque des ramilles fines
  comme des chapelles, ont chu les rieuses, les sifflantes,
  les tournoyantes, les moqueuses, les miroitantes.
Personne ne s’est aperçu de rien
Pourquoi donc parler de cela ?

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