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Citation de dourvach


Le bocage avait toute sa richesse d'été. Le vent de mer agitait les feuilles des ormes. Des oiseaux nombreux traversaient les forêts, les landes et les marécages. Je m'arrêtais parfois sur une route à la croisée des petits chemins pour assister à la promenade d'une salamandre, au va-et-vient des abeilles sauvages, ou bien aux jeux de quelques gamins sous l'ombre des haies. Je parlais à quelque paysanne. De brèves paroles échangées. La grâce des regards, la douceur des seins et des bras m'étonnaient plus que jamais, comme si Jenny m'avait fait mieux comprendre l'inimaginable beauté des filles et du monde qui les entourait. J'avais bonne mine d'être si peu désespéré et si avide de beauté. C'est bien ici le journal d'un propre à rien. Disons tout de suite qu'un jour je me rendis à Sainte-Luce.

[André DHÔTEL, "Mémoires de Sébastien", Grasset, 1955 (réédité dans la collection "Les Cahiers Verts",1967) -- pages 127-128]
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