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3.06/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/02/1865
Mort(e) à : Saint-Basile (Ardèche) , le 23/10/1940
Biographie :

Poète, conteur, auteur dramatique et traducteur français.

Ne pas confondre avec Ferdinand Herold (1828-1882), son père.

André-Ferdinand entre à l’École des chartes (8e sur 17) en 1885. Mais alors qu’il avait été admis à soutenir sa thèse en 1888, il ne le fait pas et n’est donc jamais diplômé, bien qu’il ait suivi en même temps les cours de l’École pratique des hautes études. Il se consacre alors tout entier à la littérature. Passionné par les civilisations de l’Inde, il publie en 1888 L’Exil de Harini, poème inspiré du sanscrit.
Il a fréquenté Mallarmé, Henri de Régnier, Pierre Louys, Paul Valéry.
Il a éprouvé une attirance pour la musique, vue comme ce à quoi doit tendre la poésie. Il entretient ainsi des rapports privilégiés avec Gabriel Fauré ou Maurice Ravel.
Hérold prend personnellement parti dans les grands conflits de son temps. Il a été notamment été dreyfusard, mais aussi ennemi acharné du fascisme dans les années 1930. Il meurt peu après la défaite française de 1940
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
LA FLUTE AMÈRE DE L’AUTOMNE...


La flûte amère de l’automne
Pleure dans le soir anxieux,
Et les arbres mouillés frissonnent
Tandis que sanglotent les cieux.

Les fleurs meurent d’une mort lente.
Les oiseaux ont fui vers des prés
Où peut-être un autre avril chante
Son hymne joyeux et pourpré.

Et vous passez, triste et frileuse,
O mon âme, par les allées.
Vous cherchez, pâle voyageuse,
Les chansons, hélas ! envolées.

Ah, les chansons qui nous charmaient
Ne reviendront pas dans l’automne.
Verrai-je rire désormais
Vos yeux que les larmes étonnent ?
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Le Froid


Nulle flûte, et même qui sanglote, n’éveille
L’écho dans le jardin, le bois ou le verger ;
Et l’hiver, dur au Satyre comme au berger,
A séché la prairie et défeuillé la treille.

Le froid, noir meurtrier de l’aurore vermeille,
Le froid qui vente et crie est venu saccager
Les fleurs, les blondes fleurs à l’arome léger
Dont Korè la joyeuse emplissait sa corbeille.

Par les chemins personne, et, seul au carrefour,
Un Hermès pluvieux, qui pleure nuit et jour,
Semble grelotter dans le marbre de sa gaine.

Et, soupir où meurent les chansons et les voix,
Un long gémissement s’alanguit et se traîne
Du jardin au verger et du verger au bois.

p.143-144
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Alfred-Philippe Roll naquit à Paris le 1er mars 1846. Son père était originaire de Saverne, dans le Bas-Rhin. Jeune encore, il était venu à Paris, avec l'espoir d'y faire fortune. Il s'était établi au faubourg Saint-Antoine: on sait que les ébénistes sont nombreux dans ce quartier ; il ouvrit une fabrique de meubles.
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Et ils s'ecrièrent alors :
"Oui, celui qui médite au pied de l'arbre est marqué des signes de la toute puissance, et, deviendra, sans doute, le Bouddha !"
Puis ils le louèrent et le premier dit : "Dans le monde, que brûle un feu corrupteur, il a paru comme un lac. Sa loi rafraîchira le monde."
Le second dit : "Dans le monde qu'obscurcit l'ignorance, il a paru comme un flambeau. Sa loi éclairera le monde."
Le troisième dit : "Sur la mer rude à traverser, sur la mer de la douleur, il a paru comme un navire. Sa loi fera faire la traversée au monde."
Le quatrième dit : "Devant ceux qu'enchaîne la corruption, il a paru comme un libérateur. Sa loi délivrera le monde."
Le cinquième dit : Devant ceux qui tourmentent la vieillesse et la maladie, il a paru comme un sauveur. Sa loi délivrera de la naissance et de la mort."
Ils le saluèrent trois fois, et ils poursuivirent leur route.
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C'est la douceur candide de l'automne,
C'est le déclin tranquille de Tannée.
Le ruisseau dit sa chanson monotone,
La fleur languit là-bas, déjà fanée.

C'est la mort pâle et timide des choses ;
Le ciel s'embrume et la lumière est floue
Que murmure le soir aux bois moroses?
Par les rameaux la brise douce joue.

Voici tomber les pleurs vagues de l'ombre ;
La voix des nuits bienveillantes s'est tue.
La nuit est longue et la vallée est sombre.
Entends gémir la forêt abattue.
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Le roi Denys fit un geste, et, aussitôt, la barque fut parée de pampres et de grappes. Tous les matelots admiraient. Ils criaient :
" C'est un dieu que nous avons à bord, un dieu tout puissant ! "
Et Denys leur disait :
" Non, amis, non, je ne suis pas un dieu. Il n'y a qu'un seul Dieu, et qui est
le maitre de la terre et du ciel, le souverain des souverains! C'est lui qui m'a sauvé de vos cruels desseins et qui vous a sauvés de vos criminelles pensées. C'est lui que j'adore maintenant et que je proclame ! C'est à lui que vous devez rendre grâces! C'est lui que vous prierez, et dont vous répéterez la mansuétude et la gloire. Et c'est lui que les hommes doivent honorer par les siècles des siècles ! Soyez en paix ! »
Le patron et les matelots vénérèrent le Seigneur. Ils chantèrent des hymnes, et la barque atteignait l'île parmi des signes de bonheur.
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Siddhârta se tut encore un instant. Puis, d'une voix très grave, il parla :

Il faut nous séparer, Chanda. L'heure vient toujours où les êtres les plus unis doivent se séparer les uns des autres. Si, par affection, je renonçais à quitter les miens, la mort viendrait nous séparer malgré tout. Que suis-je aujourd'hui pour ma mère ? Qu'est-elle pour moi ? Les oiseaux qui, la nuit, dorment sur un même arbre, se dispersent quand vient l'aurore, les nuages du ciel qu’un souffle a rassemblés, un autre souffle les sépare. Je ne puis plus vivre dans ce monde qui n’est qu’un songe. Il faut nous séparer, ami. Dis au peuple de Kapilavastou qu’il n’a pas de reproches à me faire, dis-lui qu’il renonce à m’aimer ; dis-lui encore qu’il me reverra bientôt, vainqueur de la vieillesse et de la mort, à moins que je n’échoue et ne meure, misérablement.
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DOMITIUS
Marc-Antoine est heureux. Quelle honte est la sienne!
Scaurus, rappelle-toi... Non, il faut oublier!
Avec lui, comme avec un singe familier.
La courtisane, ou, si tu veux, la reine, joue ;
Lui se pâme, en enfant, dès qu'il baise sa joue ;
II grogne de bonheur à sentir ses cheveux.
Et, la bouche attendrie, il murmure des vœux
Pour la prospérité de la reine parfaite !
Et le casque, jeté là, sans qu'on le regrette.
Se rouille, et la lourde cuirasse pend au croc,
Et le glaive ignoré se ternit au fourreau.
Ah ! je maudis souvent cette terre d'Asie,
Où Marc-Antoine a vu celle qui l'extasié,
Celle qui, maintenant, par des charmes secrets,
Le retient prisonnier en de funestes rets.
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L'ennui du roi ne dura guère, car, depuis la naissance de Siddhârtha, il ne pouvait rien entreprendre qui ne lui réussit. Comme un fleuve dont
les rivières accroissent les eaux, son trésor recevait tous les jours des richesses nouvelles ; ses écuries étaient trop petites pour les chevaux et les éléphants qu'on y amenait, et des amis sincères lui faisaient un cortège innombrable. Les terres du royaume étaient fertiles, et, dans les prairies, paissaient des vaches grasses et fécondes. Les femmes enfantaient heureusement ; les hommes ne se cherchaient point de vaines querelles, et tous, dans le pays de Kapilavastou, avaient aux lèvres la paix et l'allégresse.
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Les roses du matin ont parlé d'espérance.
Le ruisseau fraternel murmure doucement
Un hymne ; et l'hymne est pur, et l'hymne est si charmant !
L'heure sourit : c'est une heure de délivrance.

Ai-je connu déjà l'automnale souffrance?
Je ne sais plus. Le jour est beau, le jour clément,
Le soleil amical emplit le ciel, semant
De perles l'air et sa pieuse transparence.

La barque d'or léger glissera sur les flots,
Le fleuve lumineux n'aura plus de sanglots ;
Le fleuve va frémir au lent baiser des rames.

Entends là-bas la voix joyeuse des garçons
A qui répond le chant ailé des jeunes femmes,
Entends nos âmes qui sont pleines de frissons.
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