Le chant sacré selon André Gouzes
Magnificat :
Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur. Il a regardé l'humilité de sa servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fait pour moi des merveilles, Saint est son nom...
Luc 1 /46-49
Le beau est nécessaire au vrai. Il en est peut-être la forme la plus accomplie. Que cette église de Sylvanès ait pour vocation d'être un lieu de rencontre entre les chrétiens pour concrétiser leur désir de prier ensemble, de s'aimer par-delà les divisions, est quelque chose qui parle, même aux non-croyants qui la visitent. Des gens qui se sentent aujourd'hui hors des Eglises traditionnelles, demandent s'ils peuvent venir y prier lors d'un événement familial, d'un deuil par exemple. Ils n'iront spontanément ni à leur église paroissiale, ni au temple mais ils éprouvent le désir de se recueillir en ce lieu.
La beauté est toujours un combat, c'est toujours une aventure spirituelle. Tout acte de création est un combat contre le néant, contre la nuit.
Pour retrouver la fraîcheur de la source, nous n'avons pas à renier le tracé du fleuve, avec son parcours parfois tortueux, accidenté, et ses berges polluées; nous n'en admirons pas moins, la force tranquille de ses flots, la très riche mémoire qu'ils véhiculent, la mystérieuse énergie qui les entraînent avec confiance vers des horizons toujours plus larges.
Il n'y a rien de tel que l'art pour se rendre compte qu'il faut toujours faire effort, que vivre c'est faire effort.
Trop de gens s'imaginent que croire, c'est adhérer tout de suite à des concepts, difficiles, ésotériques. Un fatras de convictions nous empêche de sentir que la relation à Dieu passe par la simplicité de s'accueillir comme vivant, comme fils de la vie, comme fils de la terre, comme fils du jour.
Il y a peu de sages et de pédagogues pour apprendre aux gens à sortir de chez eux pour aller simplement à la rencontre les uns des autres. On commence par s'ignorer dans son propre immeuble, tout aussi bien que dans les magasins ou l'église de son quartier.
Je suis assez passif dans ma prière intérieure. J'aime cette contemplation passive. La nature m'aide beaucoup à prier. J'aime la splendeur du monde dans le bon d'un chevreuil, dans l'éclat d'une étoile filante qui traverse le ciel nocturne du mois d'août.
Toute beauté porte en elle l'éveil d'une communion. C'est ainsi que la beauté du monde n'est jamais si belle que lorsque j'en partage l'éblouissement dans le regard de celui qui la contemple avec moi, et dans le coeur de celui qui la contemple avec moi.
Si Jésus, dans la conformité aux usages, a mandaté des disciples masculins pour la mission, il est d'autant plus remarquable que, dans l'intimité de son cercle, des femmes aient été les premières à porter le témoignage de la résurrection.