Clair de lune
Le mitron somnambule, entrevu par un soupirail, vanne un peu de farine et le Grand Gardénal
surprend en flagrant délit trois plâtriers qui n’en mènent pas large.
Ce tapis de lessive - tu n’as qu’à le suivre - te conduira bien vers les forêts d’écrevisses ou le moulin pétrifié. Tout devient cassant comme aiguilles de verre. Il faut de la patience, de la ruse et des pas légers.
Quelques criquets briquets s’allument dans les foins. Voici l’heure des gendarmes à bicornes et des
voleuses en dentelles - elles dorment encore contre la grosse jument pie sous la faux suspendue, violettes vertes.
Chalands nonchalants, quelqu’un parle au fond des écluses, dans le bois qui joue. Ne bouge plus le pavillon de chasse vient à ta rencontre.
Une belette rôde.
Et dire qu’elles dorment encore, Lune - et l’autre