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3.85/5 (sur 49 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 22/04/1942
Biographie :

Né à Montréal en 1942, André Major interrompt ses études à l’âge de dix-huit ans, après avoir été expulsé du collège. Il se consacre dès lors à l’écriture et se taille une place de choix dans le paysage littéraire québécois, où il se signale à la fois comme romancier et comme critique littéraire.

Collaborateur de la revue Liberté, André Major écrit aussi, entre autres, pour La Presse et Le Devoir. En 1963, il est l’un des membres fondateurs de la revue Parti pris. Figure très active du milieu littéraire, il participe, en 1977, à la fondation de l’Union des écrivaines et écrivains québécois. Il a également réalisé plusieurs émissions culturelles à Radio-Canada, de 1973 à 1998.
Auteur de recueils de poésie, dont Le froid se meurt (1961) et Poèmes pour durer (1969), André Major signe plusieurs romans et recueils de nouvelles qui sont des grands succès de la littérature québécoise, comme La Folle d’Elvis et L’Hiver au cœur (« Boréal Compact »). Plus récemment, il a publié L’Esprit vagabond, œuvre oscillant entre l’essai autobiographique et le journal intime, essentiellement composée de textes tirés de ses carnets d’écriture. Ces carnets des années 1993 et 1994 font suite au Sourire d’Anton ou l’adieu au roman, paru en 2001.

André Major est considéré par plusieurs comme l’un des piliers de la littérature québécoise. À travers les personnages de ses romans, souvent en proie au mal de vivre et à un sentiment d’angoisse, il a su exprimer le malaise identitaire des Québécois.

Le Prix Athanase-David a couronné son œuvre un 1992.
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Source : Éditions du Boréal
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
On ne se sentait jamais de son âge, se voyant soit trop jeune, soit trop vieux, alors qu'en réalité on ne cesse jamais de douter de sa maturité parce qu'on demeure, même à un âge avancé, l'enfant de ses rêves quand bien même on prétendrait les renier.
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Il y a des gens qui vous écoutent et qui oublient, d’autres qui n’écoutent pas du tout, ce qui revient au même. Et il y a ceux dont je suis, hélas, qui écoutent et n’oublient pas...

Page : 166
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Le fantôme d'écrivain... Je ne tolérais plus d'avoir à transcrire la vision que j'avais de la réalité pour que celle-ci existe pleinement. Les mots des autres, grâce auxquels tout prend une profondeur, une épaisseur et même un sens, devraient me suffire désormais -- je m'efforçais du moins d'y croire.

... on ne se sentait jamais de son âge, se voyant soit trop jeune, soit trop vieux, alors qu'en réalité on ne cesse jamais de douter de sa maturité parce qu'on demeure, même à un âge avancé, l'enfant de ses rêves quand bien même on prétendrait les renier.

Et je ne pouvais m'empêcher de me demander si aimer, ce n'est pas "se lasser d'être seul", comme le dit Pessoa.

... j'aimais par-dessus tout relire les livres qui, loin de chercher à me distraire à tout prix, redonnent aux mots la saveur qu'il perdent dans la bouche de ceux qui vivent distraitement.

Kafka à sa soeur Ottla : « J'écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi de suite jusqu'au fond de l'obscurité.

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«Dès que le soir descendait, je m'étais donné pour règle de ne plus toucher à rien, de me caler dans ma chaise de grosse toile et de boire mon thé en compagnie d'un de mes plus anciens et fidèles compagnons, et depuis que je me conformais à cette consigne, c'était le plus souvent le Kafka de la «Correspondance» qui me tenait au chaud, comme si l'encabané que j'étais devenu désirait plus que tout entendre cette voix qui avait tant d'échos en lui. Car, moi aussi, longtemps prisonnier d'un travail qui me pesait et que j'accomplissais pour assurer ma survie -ce qui est quand même, je le sais bien, le lot de la majorité des gens-, j'avais rêvé d'échapper aux contraintes extérieures pour aller j'ignorais où, et y devenir celui que j'aurais voulu être depuis ma prime jeunesse: un forcené de l'écriture qui aurait compris ce qui manquait aux pauvres êtres que nous sommes, livrés aux circonstances de la vie, à la fois mus par leurs désirs et paralysés par leurs défaites.»
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Dans la solitude que je recherche de plus en plus, je retrouve cette sauvagerie qui me fait éprouver à quel point je suis étranger aux valeurs de ma société — celles du moins qui m’apparaissent comme des contrefaçons ou des masques derrière lesquels elle se dérobe aux vérités qui lui déplaisent..
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On devient un peu plus libre, à mesure que nos illusions disparaissent, de même que nos peurs — sauf celle de la mort, la plus durable de toutes. La vérité seule nous satisfait, aussi déplaisante qu’elle soit. Et l’on supporte mieux le sentiment d’avoir échoué ici ou là. Ce qui nous y aide, c’est de ne plus avoir le souci de bien paraître..
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Rendu au bout du chemin que nous ont tracé les circonstances de la vie, on peut emprunter n’importe quel chemin de traverse. Ce chemin nous était peut-être ouvert depuis toujours, mais il nous aura fallu attendre tout ce temps pour nous y aventurer, sans savoir si c’est le bon.
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Quand on a perdu le sentiment de sa propre importance et mesuré la vanité de toute ambition, on fait vraiment connaissance avec ce vide qui nous était pourtant familier, mais auquel on préférait tourner le dos ; on n’essaie même plus de différer cette confrontation, sans aller jusqu’à la rechercher — on n’est pas masochiste à ce point-là —, parce qu’on a compris au moins une chose avec les années, avec le poids des choses, avec les coups qu’il a bien fallu encaisser, comme n’importe qui : c’est que dans ce vide bien à soi, il y a plus de vérité que dans les séductions auxquelles le monde nous invite à céder.
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L’absurde, c’est d’avoir du temps de trop.» Attendre que le temps passe, après avoir si longtemps rêvé qu’il ralentisse, voilà l’une des misères de la vieillesse..
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«Nos morts entrent en nous, comme pour prolonger leur séjour sur la terre, pourrait-on croire, mais peut-être qu'en revanche nous puisons dans ce qu'ils ont laissé en nous: la consolation douce-amère de ruminer le passé ou l'envie de vivre pleinement. »
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