La polyvalence du judaïsme a pour racine une constatation très simple et qu'il ne faut jamais perdre de vue. Cette religion " biblique " n'a pas, pour canon, un seul livre seulement — le Tenakh (la partie hébraïque, juive, non chrétienne de la Bible, le " Premier Testament ") — mais, à côté de la Bible, après elle dans le temps, à côté d'elle dans la hiérarchie spirituelle, deux autres livres : le Talmud et le Zohar. Celui-là, d'allure plus rationnelle ; celui-ci, mystique. L'Écrit (la Bible), l'Oral (le Talmud), le Vécu (le Zohar) forment ensemble le " judaïsme ". On ne saurait priver celui-ci de l'une ou l'autre de ces trois sources canoniques sans le tronquer.