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Critiques de André Querton (4)
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Simon à la croisée des chemins

Il faisait partie des livres que j'envisageais de lire. Or par un matin de confinement il me prit l'envie de voir si par hasard ce livre pouvait être téléchargé sur ma Kobo. Qu'elle ne fût pas ma surprise de découvrir que non seulement c'était possible, mais en plus gratuitement. Aucune hésitation alors. Aussitôt téléchargé, aussitôt lu.

Le cadre : une foule, un condamné, des soldats romains, un paysan. Ce dernier passait par là et tout commence. Sans l'avoir voulu, sans l'avoir cherché, il va suivre Jésus. Un ordre du soldat et le voilà qui se charge de la croix du condamné.

Que savons-nous de ce paysan, pas grand-chose si ce n'est qu'il est originaire de Cyrène, qu'il se prénomme Simon, qu'il a deux fils Rufus et Alexandre, et qu'il revenait des champs. Le tout est rapporté en une phrase dans les évangiles. Et c'est là que l'auteur a cette idée géniale de se mettre dans la peau du personnage et de relater les événements à travers lui. Des événements qui transforment peu à peu ce passant incrédule et sommé d'intervenir dans une tragédie humaine. D'appelé à l'aide il devient porteur de la croix du Christ et son dernier compagnon ; de témoin involontaire, qui passait par là, il devient narrateur volontaire témoignant d'une vérité qui le dépasse.

Simon à la croisée des chemins, un petit livre pour les cathos ? Certes ils seront intéressés par l'approche de l'auteur. Mais tout lecteur, tel un passant curieux, sera sensible au témoignage de cet homme simple, de ce Simon de Cyrène qui ne demandait rien et qui reçut beaucoup. Chacun peut s'arrêter pour voir, pour lire, pour entrer dans le récit. Seule sa disponibilité est requise, le reste ne lui appartient pas. le lecteur sera-t-il interpellé par ce dont il sera alors témoin ?

Un petit ouvrage qui ne peut laisser indifférent.

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La chambre d'art

L’auteur, ancien diplomate belge, a sorti de ses tiroirs un récit conçu dans sa jeunesse, influencé par différentes lectures dans lesquelles sont relatées, durant la drôle de guerre, l’évacuation du Louvre d’œuvres d’art, et leur sauvegarde dans des châteaux-fermes éloignées. Les études l’accaparent, une vie familiale et les nombreux voyages propres à ses activités professionnelles font que le temps, la lecture des écrits de Montaigne, vont enrichir ses premières notes. Après 35 années de maturation et une plus grande disponibilité, André Querton reprend ses feuillets et gratte à nouveau l’écritoire.

Cornélius van der Genest est en grande conversation avec ses amis et connaissances. Ce riche mécène-marchand anversois du XVIIe siècle reçoit une quarantaine de personnages, entouré d’une bonne cinquantaine d’œuvres d’art constituant la décoration des lieux.

Ce cliché pictural apparaît aux yeux d’Ignace, diplomate (tiens-tiens, lui aussi) réfugié dans un château-ferme du Fos berg après quarante années d’absence. Le retour dans le village de son enfance l’emplit de souvenirs et il se prépare à l’émotion de telles retrouvailles. Elle ne dura cependant que le temps qu’il fallut pour remonter l’allée de pins canadiens. Une courte mélancolie le saisit en les voyants minés de champignons, mais parcourant les communs, les granges, il découvre que rien n’était semblable au décor qu’il espérait et redoutait confusément de retrouver. Les derniers occupants avaient transplanté un cœur nouveau à la bâtisse. Aux espaces poussiéreux, un peu humides et remplis d’une poussière de grains et de bois, ils avaient imposés une blancheur vide qu’ils trouvaient sans doute plus austère. Il leur en sut bientôt gré, compte tenu de la nouvelle affectation des lieux. Il est en effet chargé de veiller sur les trésors du Museum National, évacués en ce lieu secret pour les protéger des dangers d’une guerre civile qui gronde au loin. Seul au milieu de toutes ces œuvres, il se souvient de son enfance, de sa vie passée à parcourir le monde et vouée à la résolution des conflits, mais aussi de son amour des arts et de ses amis de toujours. La découverte de cet étonnant tableau représentant la collection de peintures et d’œuvres d’art de Cornélius van der Geest, développe en lui une admiration et un vrai sentiment d’amitié pour ce mécène. Mais que peuvent se raconter tous ces personnages ?

Comment faire parler des personnages qui n’existent plus, interpréter leurs gestes ? Seule la littérature peut faire revivre ce qui est figé et plus cette interpénétration de toutes ces personnalités renaît, plus leur compréhension s’anime à nouveau.

L’audace du livre de André Querton réside aussi dans l’art maîtrisé de faire passer l’actualité dans sa fiction et de donner au narrateur du récit non pas les rennes de sa propre expérience, mais le partage de quelques réflexions qui, prudence oblige, ne constitueront pas des actes de foi. Comme l’exprime souvent André Querton, le diplomate, de par sa fonction, son métier, doit relater, communiquer, dans un style concis. La littérature permet quant à elle de s’ouvrir vers des fictions, dans des promenades de pur plaisir.

Dès lors, le château-ferme du Fosberg devient la matrice d’une alchimie très intime. Jusqu’où Ignace sera-t-il entrainé par son attachement pour les exceptionnelles œuvres d’art dont il a la garde et qu’il apprend à aimer ?



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La chambre d'art

André Querton nous fait le récit singulier d’une folle passion d’esthète.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Thomas Jefferson, vie, liberté et bonheur

Un portrait amoureux de Thomas Jefferson.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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