André Vergez

... le paradoxe de la mémoire : dans l'oubli, tout n'est pas oublié. Le fait que nous fassions parfois appel à notre mémoire pour retrouver un événement passé que nous avons « oublié » prouve qu'il demeure une trace de cet événement. Autrement, nous n'aurions même pas conscience de l'avoir oublié.

1813 - [p. 50]

Liberté et nécessité : (...) Pour être libre, il suffit de consentir à la nécessité, de dire oui à la succession inévitable des causes et des effets.

Philosopher c'est réfléchir. On exprimera bien l'idée que la philosophie est recherche et non possession en définissant le travail philosophique comme un travail de réflexion.

L'historien est dans la situation d'un physicien qui ne connaît les faits que par le compte rendu d'un garçon de laboratoire ignorant et peut-être menteur.

(Charles Seignobos, « Introduction aux études historiques », 1897)
[p. 68]

Les moralistes condamnent la passion: (...) Le fumeur et l'alcoolique ne pensent pas à leur santé, le joueur n'envisage pas sa ruine prochaine, l'amoureux coupable ne songe pas au déshonneur, au scandale qui l'attendent. Il y a une obnubilation passionnelle qui nous dissimule nos véritables intérêts, nos exigences les plus profondes; c'est pourquoi toute passion nous voue tôt au tard au malheur.

le mot liberté se mettra au pluriel, car il y a autant de libertés que de contraintes dont on s'affranchit.

le mot liberté se mettra au pluriel, car il y a autant de libertés que de contraintes dont on s'affranchit.

le mot liberté se mettra au pluriel, car il y a autant de libertés que de contraintes dont on s'affranchit.

Critique de l'acte gratuit: (...) Spinoza remarquait déjà : "L'illusion du libre arbitre vient de la conscience de notre action jointe à l'ignorance des causes qui nous font agir".

la liberté (...) comme le dit très bien Léon Brunschvicg: non quelque chose qui est donné mais une oeuvre qui est à faire.

Le chômeur est libre, puisqu'il n'est pas contraint par les horaires de l'usine ou du bureau, par le poids de la tâche quotidienne. Il est esclave puisqu'il est soumis aux contraintes de la misère. Il est libre de chercher un travail que les employeurs sont libres de lui refuser. Et, en conséquence, il n'est même plus libre de vivre.

La psychanalyse n'éclaire-t-elle pas nos comportements les plus mystérieux à partir des "complexes" que les circonstances de notre enfance ont, à notre insu, noués dans notre psychisme?