« Étrange artiste, qui tenta de boire à toutes les sources taries, n'y trouva que des pierres mortes et sut pourtant les animer de cette sorte d'ivresse intellectuelle où le monde avide d'apprendre se consolait de moins sentir. » Elie Faure
Je trouve qu'Elie Faure, même s'il le dit bien, ne rend pas justice à tout le talent de Mantegna (une maîtrise parfaite des techniques aussi) et sa profonde originalité: nous sommes peut-être en plein Quattrocento mais l'artiste reste à cette époque un peintre de cour qui ne peint que sur commande, s'il veut vivre de son art. Il y a de la gravité consolatrice, des nuances délicates (ses bleus) des détails magnifiques (les broderies des vêtements) des innovations (les auréoles, les trompes l'oeil réinventés) et une étonnante vigueur dans les réalisations de ce peintre. Appelons-le Andrea. Fraternamente.
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Un très beau volume de la collection "les grands maîtres de l'art".
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