Un très beau volume de la collection "les grands maîtres de l'art".
Commenter  J’apprécie         10
Andrea Mantegna accomplit sa formation au milieu du XVème siècle à Padoue, centre artistique majeur d'Italie. En 1445, à quinze ans, on lui confère déjà le titre de pictore (peintre).
- Dario Mantovani, professeur titulaire de la chaire Droit, culture et société de la Rome antique.
- Cours du 24 février 2021
- Les cours suivants sont à retrouver sur notre site : https://www.college-de-france.fr/site/dario-mantovani/course-2020-2021.htm
- Présentation :
Faute de la retrouver aisément sur terre, hommes et femmes se sont souvent employés à peindre la justice. du philosophe stoïcien Chrysippe à Andrea Mantegna, en passant par les monnaies romaines, les images donnent corps au désir de justice et nous aident à saisir les contours des concepts. Un constat se dessine : bien qu'intimement liées, pour les Romains justice et équité sont deux idées distinctes, et les mots en gardent l'empreinte. Si justice se relie au droit (ius), à l'origine de l'équité se trouve l'adjectif aequus (-a / -um), qui signifie "uniforme", "plat" dans un sens horizontal. Aequus est donc doué d'une grande capacité métaphorique, déclenchée par l'idée d'équilibre, de « symétrie ». Cela se manifeste dans de nombreux domaines, notamment celui des poids, car aequus exprime bien la relation de correspondance (qui n'est pas forcément l'"égalité") entre un objet et un autre. Les juristes romains s'en emparent – et la lecture de deux textes exemplaires nous fait entrer dans le vif de leur pensée –, car pour eux il s'agit également de compter et peser, pour retrouver un équilibre dans la société (politique), dont les conflits d'intérêt menacent de dissoudre les liens. C'est en parlant d'équité et de justice, que l'on saisit toute la vérité de ce propos : "comprendre une parole, c'est la faire comprendre à l'autre".
+ Lire la suite