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Citation de prof


Derrière le premier chat, une femme est assise à son bureau, qui me fait signe d’entrer. Une rafale fait voler mon foulard, que j’enlève pour sentir la douceur de l’automne au-delà de l’arche, et je rejoins la femme, Heather, qui a besoin de moi pour dénouer les fils de cette histoire dans laquelle je m’enlise, dans laquelle j’ignore le rôle que jouera peut-être Gilles Ferland, et de laquelle j’aurais dû expulser H. W. Thorne avant qu’il s’y incruste. Or les dés sont jetés et l’épuisement que j’anticipe à la seule idée de revenir sur mes pas excède de loin celui que me causera la présence de ces deux personnages. Je vieillis, c’est un fait, et n’ai plus le courage d’appuyer sur la touche « Retour » pour écrire sur mes propres palimpsestes et fouler l’ombrage de trop de papillons agonisants.
J’ouvre la porte et m’installe à mon bureau. Dehors, mon foulard s’enroule autour de l’arche en des formes fantomatiques me rappelant que seule la mort, seule l’absence de vent peuvent anéantir nos hantises et les déposer doucement au sol.
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