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Citation de Partemps


Printemps

Tout est épuisé. Trop de bourgeons.
Fleurs venues trop vite, trèfles.
Voici les nuages flottants comme moutons.
assourdissante sonne la bonne nouvelle encore plus fort.

Je suis inquiet crissant paresseusement
Ceux qui sont tombés, et toi Thekla en colère,
Vous pesez dangereusement sur la rue
on essuie les fenêtres.

Voici la chaux à nettoyer avec un couteau...
Voici des tasses de poison... Voici la laine...
La poitrine d’Avril gonflée d’enthousiasme.
Le vent tourne à l’extérieur de la poussière.

Fenêtres grandes ouvertes et pleurer, et parler,
et les fleurs se balancent sur leur tige,
et donnent sur la cour livide
pieds nus battus contre les meubles.

Chat pelé et l’auge pour siège,
patte de velours délavé.

Voici un garçon dans une chemise de calicot
Qui court, qui court vers sa grand-mère.

À la lumière du bout du puits sous la lumière d’après-midi.
Sentiment nouveau, comme avant, le feu.
Tout est ciel bleu et encore le bleu,
nuages flottants comme moutons, cheveux ondulés.

Dans le bleu de mon errance tes yeux de dahlias bleus.
Toutes les aspirations terrestres tellement désolées...
Des bottes de vieux paysan jetées dans la cour
avec le tonnerre tombant des grosses poutres.

1903, Moscou
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