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Citation de batlamb


Oh mais qu’elle avait été belle, et était restée belle, Tristessa de St Ange, promue comme « La plus belle femme du monde » (t’en souvient-il ?) , qui exécutait ses autobiographies symboliques en des arabesques de kitsch et d’hyperbole, et transcendait pourtant la rhétorique de la vulgarité en la rendant illustre grâce à une héroïque absence de compromis.
Je pense que c’était Rilke qui déplorait énormément le caractère inapproprié de nos symboles, regrettait si amèrement que nous ne puissions, à l’instar des Anciens Grecs (étaient-ce eux ?), trouver des symboles externes adaptés à la vie en nous ; oui c’était sa formule. Mais non. Il se trompait. Nos symboles externes sont voués à toujours exprimer la vie en nous avec une précision absolue : comment pourrait-il en être autrement, puisque la vie les a engendrés ? Ainsi ne devons-nous pas accuser nos pauvres symboles s’ils prennent des formes qui nous semblent si futiles, ou absurdes, car les symboles eux-mêmes n’ont aucun contrôle sur leurs propres manifestations incarnées, aussi dérisoires puissent-elles être : seule la nature de notre vie a déterminé leurs formes.
Une critique de ces symboles est une critique de nos vies.

But oh, how beautiful she had been and was, Tristessa de St Ange, billed (do you remember?) as ‘The most beautiful woman in the world’, who executed her symbolic autobiography in arabesques of kitsch and hyperbole yet transcended the rhetoric of vulgarity by exemplifying it with a heroic lack of compromise.
I think it was Rilke who so lamented the inadequacy of our symbolism – regretted so bitterly we cannot, unlike the (was it?) Ancient Greeks, find adequate external symbols for the life within us – yes, that’s the quotation. But, no. He was wrong. Our external symbols must always express the life within us with absolute precision; how could they do otherwise, since that life has generated them? Therefore we must not blame our poor symbols if they take forms that seem trivial to us, or absurd, for the symbols themselves have no control over their own fleshly manifestations, however paltry they may be; the nature of our life alone has determined their forms.
A critique of these symbols is a critique of our lives.
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