Elle est ravie d’avoir réussi à communiquer dans la langue de sa mère. Son père leur avait interdit de parler italien à la maison, à cause d’une théorie très répandue dans les années 1950 et 1960, selon laquelle apprendre deux langues était déroutant pour des enfants, qui finissaient par ne maîtriser ni l’une ni l’autre. Anna se dit soudain que cela a dû être très dur pour sa mère de ne pas pouvoir chanter à ses bébés des berceuses en italien, ou leur raconter des histoires dans sa propre langue, et elle décide d’apprendre le plus d’italien possible au cours de son séjour. Elle estime le devoir à sa mère.