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Citation de Erik35


Gaël extrait de son sac à dos une boite d'allumettes, un paquet de bâtonnets d'encens, un traité de magie de Papus, un couteau et de vieux journaux. Il pose le tout sur la grande dalle de granit où Viviane et Merlin, d'après la légende, se sont pris l'un pour l'autre d'un amour fou que l'usure des siècles n'a pas réussi à entamer.
Anne dit :
--- Quelle folie, Fabienne ! Quelle folie de nous avoir entraînés ici !
Brocéliande ! Il est environ onze heures du soir. C'est la nuit de la Saint-Jean d'été, le solstice d'été. Fabienne rayonne : elle a atteint son but en temps voulu. Elle est à genoux au bord de la fontaine. Gaël la regarde : elle n'est pas jolie ; pourtant Gaël a tapissé sa chambre d'une série de portraits de Fabienne dessinés par lui. Il a cru souvent puiser dans la contemplation de ce visage au front bas, aux pommettes saillantes, au menton volontaire, l'énergie dont il a besoin pour secouer son penchant à la rêverie confuse, car il sait que quand Fabienne, elle, s'engage dans le rêve, c'est pour creuser les fondations de quelque chose qui avec le temps fini toujours par prendre corps.
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