Texte anonyme grec sur la prise de Constantinople en 1453 :
Gémissez chrétiens,
Chrétiens d'Orient,
Chrétiens d'Occident,
Pleurez un grand malheur !
Le mardi vingt-neuf Mai
Mil quatre cent cinquante trois
Les fils d'Agar ont pris
La sainte ville de Constantinople.
Ils pillent les églises,
Ils déchirent les Saintes Images,
Ils brisent les croix d'argent
Et ils les foulent aux pieds
Leurs chevaux entrent dans les temples,
L'Hostie sans tache est jetée dehors,
Ils massacrent les prêtres
Et ils souillent les vierges.
Avec ses grands ensembles monumentaux (en particulier la basilique Sainte-Sophie), la ville acquit une juste renommée de splendeur. Capitale de l'empire d'orient depuis le partage de l'Empire (395), elle devint le grand centre économique et commercial du monde médiéval. Sa faiblesse résidait en l'existence de factions sans cesse en discorde, plus passionnées pour les discussions théologiques ou les jeux du cirque que pour la politique.
L'icône byzantine est une peinture sacrée sur un panneau mobile. La plus anciennement connue, remontant au VIe siècle, est conservée au musée du Louvre. Cette icône, célèbre entre toutes et peinte sur bois, se distingue par les particularités propres au style copte, silhouettes trapues, têtes démesurément larges, regard étrangement fixe rappelant celui des portraits du Fayoum;
Si l'icône perd de son originalité et de sa fonction à Byzance, il n'en est pas de même dans les pays avoisinants et subissant son influence ; l'art de l'icône se développe donc dans le monde slave, et c'est en Bulgarie qu'il se manifeste pour la première fois.
Qui ne s'est jamais exclamé un jour " c'est Byzance ! ".
Cette réflexion reflète bien la richesse culturelle, architecturale et militaire de cette civilisation qui a ébloui le monde durant plus d'un millénaire.