La danse
Les mauvais jours, tu penses: tout est écrit, déjà
dans tes liens aux racines - celles des terres lointaines
- des pièces d'un puzzle qui ne peuvent s'emboiter
mais ce n'est pas aussi figé, non ? ni aussi simple
ni aussi plat
- une danse, plutôt
oui, voilà: avec tes racines, tu danses
Vous vous toisez, vous tournez, en gestes lents
parfois tu fuis, et tu crois les avoir semées
- semées...
quand elles réapparaissent, juste devant
- et le mouvement reprend U
ne danse épuisante, suffisamment
sans la charge d'un public indiscret
des inconnus, ou non, qui en passant s'écrient :
"mais pas comme ça ", "tu devrais bien savoir, pourtant !"
- les importuns, voilà la poisse
qui s'immiscent, se massent et donnent le tempo
- le tempo ! mais il n'y en a pas
lorsque nous dansons avec nos racines
nous composons, perpétuellement.