Le premier patient se lève. Il s’agit d’une femme portant un tailleur onéreux, une coiffure exagérément soignée et quelques bijoux. Elle n’a pas l’air contente et lance un regard appuyé à l’horloge. Ce genre de femmes l’a toujours un peu effrayé. Les femmes bien habillées, déterminées, à la voix puissante et au rire tonitruant qui habitent à Östermalm, Lidingö ou Djursholm. Ces femmes qui ne bougent pas d’un millimètre quand elles discutent au milieu du trottoir et que quelqu’un cherche à passer.