Anna Lyndsey

Certaines personnes pensent que la maladie est une métaphore corporelle de l'état de la psyché. À leurs yeux, un problème au dos indique une incapacité à oublier son passé; une gêne intestinale à ne pas savoir gérer de vieilles émotions.
Par malheur, mon état est particulièrement prédisposé à la métaphore.
Je m'avère irrésistible pour toute personne ayant un vague penchant New Age; il s'excite considérablement dès qu'il entend parler de moi. Voilà quelque chose de nouveau, surement une manifestation métaphorique par excellence.
Se couper de la société, insister pour vivre dans le noir, dans une chambre hermétiquement scellée, c'est presque trop parfait. Clairement je suis terrifié par les contacts humains, j'ai peur de la vie elle-même, désirant, de façon inconsciente, inverser le cour de ma propre naissance et me retirer dans l'obscurité de l'utérus.
Quelle belle psyché endommagée! Ce que je sois faire, c'est un travail sur moi (mais seule et dans le noir) et affronter mes remarquables problèmes affectifs (si je pouvais les identifier, hormis ce désir frustrer de sortir de l'obscurité).

Il n'est pas possible de prédire comment les gens vont réagir face à une maladie chronique tant que ce n'est pas arrivé.
Des amis que vous pensiez avoir pour toujours disparaissent, perplexes ou dégoutés. D'autres, souvent les plus inattendus, entreprennent de vous remonter le moral et continuent à le faire magnifiquement pendant des années.