Quand Picasso cite la beauté, Adolf Hitler parle de grandeur. Quand l'un cultive la séduction, l'autre brandit la domination.
Tout, enfin, s’éclaircissait dans mon esprit… Ce chien qui apportait un équilibre formel au tableau, était surtout une masse sombre, une ombre noire, une flaque d’eau sale vomie à même la toile. Le souvenir amer d’une mauvaise rencontre. Il désignait toute l’aversion qui était née de cette relation entre notre grand peintre et cet Adolf Hitler. Je ne pensai pas que Picasso fut, lui aussi, autant vexé par l’adversaire. Et il n’attendit pas lontemps pour se venger pleinement, à sa manière. Même si Adolf Hitler ne sut sans doute jamais que son image errait, bassement, dans un tableau du maître.
Il y a une différence majeure avec la politique : on adore le pouvoir de l’art parce qu’on admire le maître... On adore, peut-être, le pouvoir politique mais parce qu’on craint le tyran...
Quand Picasso cite la beauté, Adolf Hitler parle de grandeur. Quand l'un cultive la séduction, l'autre brandit domination. Si je les questionnais tous deux sur ce qu'ils pensent des chèvres, Monsieur Pablo les élèverait au rang de reines. Il leur trouverait du caractère et même un brin de mystère. Monsieur Adolf, lui, dirait sans doute que, sans un bouc, elles ne sont rien.
Un poème que Picasso aurait écrit sur Sacco et Vanzetti, mais qui en fait une pure invention de l'auteure Anna Satta :
"La peur rouge vous a volé un alibi
Avec un idéal pour seul délit
Vous les martyrs de l'anarchisme
N'avez-vous pas commis
Le crime abject et scandaleux
D'être des Italiens heureux !"