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Mémoires d'une chèvre tome 1 sur 1
EAN : 978B08D9TZHXW
101 pages
Librinova (20/07/2020)
4.54/5   14 notes
Résumé :
Juillet 1921. Flora, gouvernante de Picasso lors d'un séjour estival à Fontainebleau, assiste, durant trois jours, aux entrevues remarquables et saisissantes entre l'artiste déjà célèbre et le futur dictateur. Un tête à tête détonnant et une histoire étonnante qui vont forger l'âme dévastée de cette jeune fille, exilée loin de son île pour repousser ses démons.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Auparavant historienne de l'art et galeriste, Anna Satta use de son savoir pour écrire un roman historique .

Mémoires d'une chèvre est un premier tome qui évoque une rencontre révolutionnaire entre des figures emblématiques comme l'artiste Pablo Ruiz Picasso et Adolf Hitler “Führer “ . Un livre qui interpelle de par l'originalité de son histoire et de son titre.

Un tout grand merci à l'auteure pour l'envoi d'un exemplaire au Liban.

8 mai 2005 à Ajaccio, on célèbre le centième anniversaire de Flora, une femme que tout porte à croire nous réserve un récit de vie particulier.

Son destin se trace le 3 juin1920 en Corse suite à un malencontreux incident envers ses amis dû à son impatience quelque peu excessive ce qui mène son père de l'envoyer à Paris .

De séjour en séjour en tant que gouvernante, Flora se retrouve employée chez des immigrés à Fontainebleau, le célèbre peintre espagnol Picasso et son épouse. L'atmosphère est embaumé par un air de défiance continuelle et de rapports tumultueux entre le couple. Je rencontre les personnages, découvre leurs attentes , partage leurs émois . J'apprécie chaque épisode durant ma lecture.

L'arrivée fortuite de Hitler et son désir de rencontrer Picasso va dresser une certaine tension qui se dessinera entre les dialogues et apportera de la musicalité . La présence de Flora se peint à chaque tournant de page pour rappeler son implication dans le dénouement de cet ouvrage aussi enrichissant qu'étonnant.

Son exil expose son entrée dans un monde conflictuel semé d'embûches et développe sa maturité afin de nous révéler les facettes positives de sa personnalité empressée.

Légère comme une plume est l'écriture d'Anna Satta qui décrit subtilement la narration de son roman et intègre avec aisance une diversité sur ses protagonistes allant du dictateur à l'espiègle.

Un roman anecdotique qui dévoile l'histoire , la politique , l'immigration , le cubisme , la musique classique pour en ressortir des saveurs bien distinctes. La fiction et le réel se rencontrent , c'est ce qui rend ce livre délectable.

Je m'interroge déjà sur ce qui se prépare dans le second tome.

Mais quel est le rôle de la chèvre dans ce livre? Je vous conseille de le savoir en vous le procurant .
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Mémoires d'une chèvre : Hitler et Picasso se sont-ils rencontrés ? Ce récit m'a surtout permis de parfaire mes connaissances sur Pablo Picasso, une véritable révélation.

Âgée de cent ans Flora revit grâce à ses souvenirs. Elle revit son enfance en Corse au début du 20ème siècle près de la magnifique baie de Girolata ( dont une photo est reproduite en couverture du livre ). Tout ce récit est un hommage emprunt d'amour à cette île, à sa beauté, à son Histoire et à ses traditions. Ces souvenirs sont nostalgiques car Flora a dû s'exiler en 1920. A quinze ans elle devient servante à Paris et le hasard lui vaut d'entrer au service de Pablo Picasso lors de son séjour à Fontainebleau durant l'été 1921. Fontainebleau, son château, Napoléon ... la Corse, toujours la Corse.

Anna Satta consacre un chapitre à situer cette année 1921 dans le parcours artistique et la vie personnelle de l'artiste. Passée cette brève mais indispensable mise au point, Flora côtoie Monsieur Pablo, elle parle avec lui, l'observe au travail, l'aide à classer des journaux qu'il a découpés ou annotés et le raconte en famille avec sa femme Olga et son tout jeune fils Paul. Jean Cocteau rend visite à Picasso et Flora les entend parler de Coco Chanel. le récit d'Anna Satta est érudit mais loin d'une énumération magistrale, il est fait d'anecdotes mises en valeur par un style de toute beauté . J'ai souri, je me suis instruit, j'ai été ravi d'être invité dans l'intimité de Picasso. Flora en garde également un souvenir impérissable sans cesse rappelé par une figurine représentant une chèvre façonnée avec des bouts de rien par Monsieur Pablo. Flora l'a appelée Julie, la Patronne de la Corse.

Adolf Hitler face à Pablo Picasso, une rencontre improbable, décalée bien sûr ! Ils échangent évidemment sur Parsifal de Richard Wagner. Ils parlent des femmes, fâchée Flora s'esquive. Ils débattent sur le pouvoir politique et sur le pouvoir artistique. "Quand Picasso cite la beauté, Adolf Hitler parle de grandeur. Quand l'un cultive la séduction, l'autre brandit la domination." Ils s'affrontent le pinceau à la main et il en reste "Les trois musiciens" avec un chien sous la table.

Coup de coeur pour ce roman d'Anna Satta que je remercie ! Une lecture d'une seule traite dont je garderai un souvenir ému au fond de ma mémoire et qui me permettra désormais de porter un regard moins candide et plus empathique sur l'oeuvre de Pablo Picasso. Je me réjouis aussi de la promesse de récits d'autres rencontres prestigieuses de Flora.

Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Anna Satta relate, dans le premier tome de Mémoires d'une chèvre, l'histoire de Flora qui, lors de son centième anniversaire, revient sur sa jeunesse marquée par des rencontres invraisemblables. Jeune Corse exilée de son île, Flora atterrit en France où elle devient gouvernante au sein de la maison de Pablo Picasso. Aux côtés du peintre, Flora fera également la rencontre d'une autre sommité du 20e siècle : M. Adolf Hitler. S'adressant à Julie, Flora raconte cette rencontre improbable entre les deux personnalités que tout semble opposer.
Reprenant des thèmes relatifs à sa biographie, Anna Satta ne cesse de s'inspirer de l'art et de l'Histoire, mais également de la Corse dont on retrouve les sonorités au long du roman. Celui-ci offre aussi, en plus de l'intrigue, de nombreuses réflexions sur l'Art et l'Histoire, abordées notamment grâce à la confrontation entre les deux grandes personnalités ; cette comparaison qui aboutit en une opposition.
Intrigue bien ficelée qui joue avec la temporalité grâce au saut dans le temps, mais également intrigue bien pensée grâce au jeu sur l'implicite. En effet, quelques zones d'ombre subsistent (Qui est Julie ? Pourquoi avoir choisi ce titre ? ). Celles-ci seront cependant éclairées au fur et à mesure de la lecture très plaisante !
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Flora vient de fêter ses 100 ans et se remémore son adolescence, exilée de Corse, souhaitant devenir bergère de chèvres, et en tant que gouvernante de Picasso à Fontainebleau lors de l'été 1921. Elle va assisté à la plus étrange et intéressante des rencontres entre l'artiste et le futur dictateur. Mais que vont ils faire pendant ces quelques jours ensemble ? Ils vont se jauger, confronter leurs idées tant artistiques que politiques, comparer leurs talents de peinture mais aussi parler de femmes, et de musique. Mais ces 2 là se sont ils bien entendus ? Pas si sur et cela se ressent dans l'oeuvre de l'artiste.
Bien que ce roman soit court, l'écriture est fluide, bien structurée et surtout bien documentée. J'aime beaucoup l'oeuvre de Picasso et le fait de l'imbriquer dans une conversation avec le plus dangereux des dictateurs est très intéressant et surtout dans l'analyse qu'en fait l'auteur sur ce dernier dans son échec de reconnaissance en tant qu'artiste peintre et qui a surement conduit ce personnage à la plus grande atrocité de l'humanité. La création étant un échec pour lui, il se focalisera sur la destruction. Et le fait que Flora en soit le témoin est parfait et surtout je ne m'attendais pas à la fin. C'est un ouvrage réussi. Je vous le recommande. Et surtout j'attends la suite des aventures de Flora et qui elle va rencontré dans ces prochaines aventures!!!!
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Merci a l'auteure pour l'envoi de son livre en ebook, cette lecture à été une révélation pour moi.
J'ai fait la rencontre de Flora 100 ans qui révis son enfance en Corse, on y retrouve aussi l'improbable rencontre entre Hitler et Pablo Picasso.
Anna satta es magistrale dans ce roman. C'est un véritable coup de coeur.
L'intrigue es bien menée on rentre tout de suite dans l'histoire de, Flora et de ses souvenirs.
L'écriture es fluide et l'on ne s'ennuie pas une seconde.
Je pense que cette lecture es réservé aux férus d'histoire.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout, enfin, s’éclaircissait dans mon esprit… Ce chien qui apportait un équilibre formel au tableau, était surtout une masse sombre, une ombre noire, une flaque d’eau sale vomie à même la toile. Le souvenir amer d’une mauvaise rencontre. Il désignait toute l’aversion qui était née de cette relation entre notre grand peintre et cet Adolf Hitler. Je ne pensai pas que Picasso fut, lui aussi, autant vexé par l’adversaire. Et il n’attendit pas lontemps pour se venger pleinement, à sa manière. Même si Adolf Hitler ne sut sans doute jamais que son image errait, bassement, dans un tableau du maître.
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Quand Picasso cite la beauté, Adolf Hitler parle de grandeur. Quand l'un cultive la séduction, l'autre brandit domination. Si je les questionnais tous deux sur ce qu'ils pensent des chèvres, Monsieur Pablo les élèverait au rang de reines. Il leur trouverait du caractère et même un brin de mystère. Monsieur Adolf, lui, dirait sans doute que, sans un bouc, elles ne sont rien.
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Un poème que Picasso aurait écrit sur Sacco et Vanzetti, mais qui en fait une pure invention de l'auteure Anna Satta :
"La peur rouge vous a volé un alibi
Avec un idéal pour seul délit
Vous les martyrs de l'anarchisme
N'avez-vous pas commis
Le crime abject et scandaleux
D'être des Italiens heureux !"
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Il y a une différence majeure avec la politique : on adore le pouvoir de l’art parce qu’on admire le maître... On adore, peut-être, le pouvoir politique mais parce qu’on craint le tyran... 
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Quand Picasso cite la beauté, Adolf Hitler parle de grandeur. Quand l'un cultive la séduction, l'autre brandit la domination.
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