AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anne Catharina Vestly (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Aurore et la petite auto bleue

Quand je suis percluse de fatigue, il me faut des lectures simples, voire très très simples, et le mieux que je puisse faire encore dans ces moments-là, c'est de me replonger dans les livres d'enfance que j'ai conservés (ou rachetés). Aurore et la petite auto bleue, publié en Norvège en 1968, fait partie de ceux-là. C'est aussi un des romans de la saga d'Aurore, ou plutôt Aurora en VO, dont, j'ignore pourquoi, on a traduit seulement trois volets en français, alors qu'elle en comporte sept.



J'avais dit combien j'avais aimé relire, il y a quelques années, le premier volet, Aurore, la petite fille du bâtiment Z, pour sa description de la société des années soixante. Pas grand-chose de tout ça ici. Si c'est agréable de rester sous la couette avec ce roman, j'ai le sentiment que ce serait peut-être bien un rien ennuyeux sans le sentiment de confort qui accompagne sa lecture.



J'ai du mal à deviner si ce genre de livre plairait à des enfants d'aujourd'hui. Il ne s'agit en rien d'aventures, mais de la vie ordinaire d'une petite fille particulièrement débrouillarde et éveillée pour son âge - quoique j'ai justement du mal à définir son âge : elle ne va pas à l'école, elle ne sait pas lire, mais elle est capable de s'occuper de son petit frère de un an à la place de ses parentes, de faire les courses toute seule, ou encore de retenir le code de la route.



Bref, ici, il est d'abord question de l'obtention du permis de conduire par le père d'Aurore, de confection de confitures, de promenades dans les bois, et de vacances dans une pension, le tout assorti de petites péripéties. Je n'ai jamais pensé qu'il fallait absolument que les enfants lisent des romans qui ne parlent que de magie et d'aventures extraordinaires, et je sais que la vie de tous les jours peut très bien les intéresser via la lecture. Seulement, ici, j'ai peur que le style, voire l'histoire elle-même, plutôt constituée d'anecdotes terre-à-terre que d'une seule intrigue, soit devenu un brin trop suranné pour les jeunes lecteurs d'aujourd'hui.



Le truc qui m'embête, aussi, c'est que certains noms, comme celui de l'héroïne, de son père, de sa mère, soient francisés, alors que d'autres restent intacts, comme Knut ou Olaug. C'est quand même plus sympa de pouvoir lire tous les noms dans leur intégrité.



Je me dis que c'est un livre qui n'a au final d'intérêt principal que pour son côté "doudou" (expression employée récemment par Orphea dans une question sur Babelio, et que je trouve très adaptée dans ce ce cas précis), mais qui du coup ne concerne guère que moi.
Commenter  J’apprécie          293
Aurore, la petite fille du bâtiment Z

Aurore, la petite fille du bâtiment Z est un roman que ma mère m'avait acheté lorsque j'étais petite ; j'avais le souvenir de l'avoir bien aimé, mais, lorsque je l'ai relu bien des années plus tard, je me suis rendue compte que j'en avais oublié l'essentiel.



Cette histoire d'une petite fille norvégienne qui quitte sa maison pour aller vivre en HLM, et dont on suit la vie quotidienne, se révèle agréable à lire, mais là n'est pas le principal intérêt que j'y trouve aujourd'hui, en tant qu'adulte . Je gage d'ailleurs que les enfants d'aujourd'hui seront également intéressés par le décalage frappant entre la description de la société des années soixante qu'on trouve dans ce roman et la réalité du quotidien des habitants d'Europe occidentale aujourd'hui.



Car les années soixante, pourtant si proches, c'est tout un monde différent du nôtre. Ici, on est confronté aux débuts des HLM, aux premiers supermarchés, à la façon de vivre de l'époque : on voit par exemple le père d'Aurore laver linge et rideaux à la main. On est aussi, et alors, en plein essor de la société de consommation, ce qui teinte aujourd'hui ce récit d'une indéniable nostalgie et qui me donne particulièrement plaisir à le relire en 2015.



Autre particularité du roman : chez Aurore, le père, doctorant en histoire, termine sa thèse tout en s'occupant des enfants et des tâches ménagères tandis que c'est la mère d'Aurore qui pourvoit aux besoins financiers de la famille. Loin d'être caricaturale, cette situation est exploitée pour montrer à quel point, dans les années soixante, la société est encore très coincée sur ces questions, mais tend à démontrer également que, comme pour ce qui touche aux pratiques de consommation ou de logement, il s'agit là d'une évolution en marche. En tout cas, rien de militant là-dedans. Mais il est certain qu'on aurait eu du mal à trouver l'équivalent dans un roman français pour enfants à la même période !



Un roman délicieusement nostalgique, donc, pour les adultes, mais qui, je pense, peut également ravir les enfants les plus curieux.
Commenter  J’apprécie          160
Bon voyage Aurore (Bibliothèque de l'amitié)

Mignonnet...
Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anne Catharina Vestly (11)Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto Shippuden

Comment s’appelle le meilleur ami de naruto ?

Madara
Naruto
Sasuke
Kakashi

11 questions
1257 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}