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EAN : 9782275013114
150 pages
Rageot Editeur (30/11/-1)
3/5   4 notes
Résumé :
Aurore est furieuse ! Depuis qu'elle a emménagé avec ses parents et son petit frère dans un grand immeuble moderne, elle n'entend plus que critiques sur le mode de vie de sa famille.
Qu'y a-t-il de si étrange à ce qu'elle aide et conseille Papa, encore étudiant, dans ses occupations ménagères et dans les soins au petit Socrate, alors que Maman part chaque matin travailler à la ville ?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Aurore, la petite fille du bâtiment Z est un roman que ma mère m'avait acheté lorsque j'étais petite ; j'avais le souvenir de l'avoir bien aimé, mais, lorsque je l'ai relu bien des années plus tard, je me suis rendue compte que j'en avais oublié l'essentiel.

Cette histoire d'une petite fille norvégienne qui quitte sa maison pour aller vivre en HLM, et dont on suit la vie quotidienne, se révèle agréable à lire, mais là n'est pas le principal intérêt que j'y trouve aujourd'hui, en tant qu'adulte . Je gage d'ailleurs que les enfants d'aujourd'hui seront également intéressés par le décalage frappant entre la description de la société des années soixante qu'on trouve dans ce roman et la réalité du quotidien des habitants d'Europe occidentale aujourd'hui.

Car les années soixante, pourtant si proches, c'est tout un monde différent du nôtre. Ici, on est confronté aux débuts des HLM, aux premiers supermarchés, à la façon de vivre de l'époque : on voit par exemple le père d'Aurore laver linge et rideaux à la main. On est aussi, et alors, en plein essor de la société de consommation, ce qui teinte aujourd'hui ce récit d'une indéniable nostalgie et qui me donne particulièrement plaisir à le relire en 2015.

Autre particularité du roman : chez Aurore, le père, doctorant en histoire, termine sa thèse tout en s'occupant des enfants et des tâches ménagères tandis que c'est la mère d'Aurore qui pourvoit aux besoins financiers de la famille. Loin d'être caricaturale, cette situation est exploitée pour montrer à quel point, dans les années soixante, la société est encore très coincée sur ces questions, mais tend à démontrer également que, comme pour ce qui touche aux pratiques de consommation ou de logement, il s'agit là d'une évolution en marche. En tout cas, rien de militant là-dedans. Mais il est certain qu'on aurait eu du mal à trouver l'équivalent dans un roman français pour enfants à la même période !

Un roman délicieusement nostalgique, donc, pour les adultes, mais qui, je pense, peut également ravir les enfants les plus curieux.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[Aurore et son père vont pour la première fois faire leurs courses dans un supermarché et achètent du café]

Il contempla longuement l’appareil indiqué - un gros moulin à café électrique. Dans le haut, un trou béant indiquait l'endroit où verser le café en grains. Légèrement au-dessous, un bouton de réglage avec, sur le cadran, trois indications : gros, moyen, fin ; et enfin, dans le bas, un dernier bouton qui mettait l'appareil en mouvement.
Papa ne s'y entendait guère en matière de boutons. il était remarquable en histoire, sensationnel au piano, mais ici, cela ne servait à rien. Au piano, bien sûr, il fallait aussi appuyer sur des touches, mais papa savait exactement lesquelles. Les boutons du moulin à café, c'était une autre histoire !
A quoi bon reculer ? Papa, efficace et résolu, prit un paquet de café et le vida dans le grand trou.
- Nous allons mettre à "fin", dit-il.
Autrefois, dans leur petite épicerie de la vile, le garçon prenait le café et s'informait : " Fin, n'est-ce pas ? " Puis il disparaissait dans l'arrière-boutique ; on entendait un drôle de bruit et il revenait avec un sac de café finement moulu.
Papa ayant vidé son paquet et réglé l'appareil, appuya sur le dernier bouton, ce qui produisit exactement le bruit dont se souvenait Aurore. Pas seulement le bruit, hélas !
Un épais nuage brun s'échappa d'un trou sur le côté, et le café finement moulu se répandit en poussière sur le sol.
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Les grands immeubles se dressaient en bordure de la ville bourdonnante et surpeuplée. Jadis, à cet endroit, une forêt offrait un gîte aux animaux et oiseaux de toutes espèces, mais à mesure que se développait et s'étendait la cité, les arbres, peu à peu abattus, avaient cédé la place. Il en restait à peine quelques-uns, perdus parmi les hautes constructions qui les dépassaient.
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Papa et Socrate arrivèrent. Socrate était de fort mauvaise humeur, ce qui n'avait rien de surprenant : réveillé avant son heure, il n'avait pas eu son biberon, puis on l'avait couché sur quelque chose de dur, il avait été piqué au bras et, pour finir, le médecin lui avait pincé le ventre. Rien d'étonnant à ce qu'il fût en colère. Mais papa savait admirablement calmer un bébé.
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