Que n’aurait-elle pas donné pour rentrer chez elle, ret rouver sa chambre, ses posters d’animaux, sa mère et sa sœur avec ses faux airs de Mylène Farmer. Elle aimait ces deux êtres, et ces deux êtres l’aimaient, parfois avec des maladresses, des brusqueries, des étouffements, mais elle avait le sentiment, avec sa petite famille, de pouvoir être elle-même. Ça n’avait pas de prix. – Tu as peur quelquefois ? demanda subitement Raphaëlle. – Peur ? De quoi ? – De tout. De ce que la vie nous réserve, de l’amour, la sexualité, la mort.