La mort traversière
extrait 4
l’écluse regorgeait de l’angoisse des plaines
parmi ce nom l’évanouissement sûr
des arches de ton corps
blessé dans l’hirondelle
qu’il fit de sa violence native un sacrement
l’âme recrue c’était encore une autre plaie
qu’en la bruyère notre âme écartelait
mais tu rêvais d’ouvrir le nom torrentueux
de tant d’amour aux cils devers la mort
la rose était charnelle que l’angoisse
creusait dans l’indistincte mort
des prairies
tout l’ajonc reprenait ce hurlement charnel
qu’en l’automne abreuvèrent de souffrance les yeux
- infinitude !
…
/ Revue « Poésie partagée »
Editions Folle Avoine, 35850 Romillé, 1984