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Critiques de Anne Luthaud (12)
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Hoya bella

Étonnant roman que ce « Hoya Bella » qui flirte avec les codes du thriller. Déroutant voire quelque peu déstabilisant, le récit met en scène plusieurs personnages qui se cherchent et se fuient.

Entre l’Espagne , la Picardie et l’Italie, Mitka réunit autour de son périple Maxime, Giulia, Madeleine et les autres dans un chassé-croisé porté par un fort sentiment de vengeance. Les raisons semblent nombreuses et sans réelles consistances à la fois. Pour autant cette vengeance semble de plus en plus présente dans la tête de Mitka, prêt à tuer pour assouvir celle-ci. L’auteure nous laisse volontairement dans le flou entre crimes fantasmés ou concrètement réalisés. Le géomètre profite de ces nombreux déplacements pour repérer les lieux et ses futures victimes alors même que des souvenirs remontent à la surface mêlant le passé, le présent et les pensées criminelles de Mitka.

Le scénario découpe le livre en plusieurs actes suivant les meurtres qui se succèdent un peu partout.

Difficile de s’attacher à ses personnages mouvants qui se cherchent sans jamais se trouver complètement.

Quoiqu’il en soit ce court roman ne pourra vous laisser complètement indifférent dans son propos comme dans sa construction.



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Le Bleu de Madeleine

En découvrant cette histoire d'Anne Luthaud, certains amateurs de littérature jeunesse réagiront peut-être, leur mémoire ramenée à une quête de bleus similaire, nous vous renvoyons à l'album de Jean-François Dumont "Un bleu si bleu".



Sans se plaindre de redondance, car il n'y a jamais assez ni trop de bleus, pour égayer les journées plus que pour les blesser, nous plongeons.



Allons y pour la poésie, les illustrations de Claire Dugans nous apportent une sensibilité artistique très agréable, de vrais tableaux.





Le texte d'Anne Luthaud est tissé de douceur et nous conduit vers de belles évocations, la petite Madeleine semble avoir, comme le jeune artiste d'un "bleu si bleu", une idée très précise de son bleu idéal.







Madeleine s'est réveillée un matin et Poum! elle s'est choisie la quête du plus beau bleu de la terre pour loisir, comme ça.



La terre est une collectionneuse de couleurs, il n'est pas aisé de choisir dans tout ce panel, le nuancier est riche, un ciel d'azur, les yeux du papa, la mer du port, les pancartes des rues...







Nous voyageons ici et là-bas, dans la mémoire ou dans l'information qui cache un nouveau bleu, le bleu des touaregs est envoûtant.



Mais que va t-elle en faire de ce bleu une fois trouvé?



Madeleine donne l'impression de simplement vouloir le chérir toute une journée, comme un coquillage trouvé et choisi sur la plage.



C'est adorable et l'album nous donne le sentiment frais de voyager entre les pages.



A découvrir.
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Les épinards crus

Dans un cimetière de Gênes vit un enfant, confié par sa mère malade au gardien, Il en est le seul habitant . Le jour il s'y invente des jeux, caracolant entre les tombes, invectivant les morts et observant les visiteurs: le fabricant, le tailleur de pierre, Ludivine et Constance,. La nuit il y dort abrité sous l'aile d'un ange de pierre, enveloppé d’une couverture que lui a donné le gardien. Cet enfant étrange communique avec sa mère par flux de pensées et parfois son esprit est envahi par des définitions. Bizarre, bizarre....

Un enfant qui vit dans un cimetière, quelle drôle d'idée ! Et pourquoi en Italie ?

Ces questions auxquelles l'auteur ne répond pas ont perturbé ma lecture, m'empêchant ( il m'en faut peu...) de pénétrer le sens profond de ce récit. Je me suis plutôt laissée portée par la poésie du texte,. Mais sitôt ma lecture terminée , je me suis lancée dans les recherches.

L' Italie tout d'abord : je crois qu'Anne Luthaud a planté son décor dans l'extraordinaire cimetière de Stalieno, le plus grand de Gênes ( 330 000 m2) réputé pour sa splendeur et considéré comme l'un des plus beaux du monde. Niché dans un vallon, il offre une incroyable richesse de statues et monuments. C'est un véritable musée en plein air noyé dans le verdure qui doit inciter à la rêverie.

Ensuite, j'ai appris que dans certaines villes comme Le Caire, Manille ou Kinshasa des milliers de personnes poussées par la pauvreté trouvent refuge dans les nécropoles et y vivent de façon permanente !

Même si je n'ai que modérément apprécié ce roman, il n'aura permis d'apprendre deux ou trois choses que j'ignorais.
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Hoya bella

Objet littéraire non identifié ! Dès le départ, j'ai été déroutée par la plume de l'autrice ... Dans une même phrase, elle utilise "il" et "je" pour parler du même personnage... Je n'ai pas compris pourquoi surtout que ça ne facilite pas la compréhension ! Les personnages sont très bizarres : pas seulement le personnage principal qui (on le comprend très vite) est dérangé. Je me suis beaucoup ennuyée pendant la lecture de ce livre. Heureusement, il est très court !
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Hoya bella

Des meurtres fourbis comme des vengeances ; des vengeances présentées comme des virtualités de lecture. Hoya bella, la plante qui à tout et partout survit comme les motifs éternels, leurs différentes incarnations dans le mythe et l'opéra, dont Anne Luthaud joue des variations et des possibles. Quasi thriller sur ce qui aurait pu se passer, Hoya Bella réfléchit surtout aux fleurissements possibles du récit.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Les épinards crus

Si j'avais su que l'auteure serait présente au Salon du Livre 2013, je serais allé la voir avec grand plaisir, surtout pour lui demander quelques détails sur son livre. Car bien qu'il soit bien écrit, je n'ai pas vraiment compris le vrai sens de l'histoire, et quelques indications de la part d'Anne Luthaud n'auraient pas été de refus.

Déjà, le titre du livre est plutôt marrant, et attire les questionnements : Les épinards crus, mais qu'est-ce que c'est que ça ? Même si la réponse à cette question se trouve entre les pages du livre, elle n'a pas été très claire pour moi. Tout, dans ce roman, est brumeux et imprécis. On ne peut jamais être totalement sûr de ce qu'on lit. C'est ce qui fait l'originalité du récit.



On suit tout au long du récit, pendant une année rythmée par les saisons (qui forment des chapitres) la vie d'un petit garçon très mystérieux, qui vit avec un gardien de cimetière. Il parle par "flux mentaux" avec sa mère, qui est absente, malade, paraît-il.



Douceur est le mot qui peuple ces pages. A travers ce roman initiatique, Anne Luthaud se questionne, questionne l'enfant et en même temps, le lecteur. En posant des questions simples et futiles, elle essaie comprendre certaines choses, de faire ouvrir les yeux.



Les personnages quant à eux sont très étranges et mystérieux. Aucun indice de leur caractère, leur personnalité ou même leur physique n'est mentionné. Nous sommes dans le flou pendant tout l'histoire, mais un flou agréable : de cette sorte, libre à nous de nous représenter aisément les personnages, selon notre envie.



Un roman initiatique très inhabituel, mais tout en poésie ; Anne Luthaud pourrait vous surprendre.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Les épinards crus

Anne Luthaud signe ici un roman tout en douceur et d'une poésie rare.







A travers les saisons qui passent, une année dans la vie d'un jeune garçon qui, étrangement, vit dans un cimetière à Gênes, en Italie. Quant à sa mère:







"-Tu sais ce qu'elle a, ma mère? Ma mère, elle peut pas aller dehors. Sa peau ne peut pas toucher l'air sinon elle part en poussière pfft! Si elle sort, sa peau est attaquée, elle devient comme du papier, elle peut même tomber, il restera plus que ses os."







Un ami, le gardien dudit cimetière, prend sous son aile ce petit garçon gambadeur et à l'imagination débordante. A travers ces instants qui passent, on découvre plusieurs personnages qui apporteront chacun quelque chose à l'enfant et à l'histoire.



La poésie dans ce livre se trouve dans une non-précision. Tout est flou, vague. Les personnages ne sont jamais décrits, on ne sait pas leur âge, leur nom. Le récit est toujours porté sur ce petit garçon, presque inconnu également, que l'on suit à travers des scènes et des événements de sa vie quotidienne. Cette non-précision peut aussi être perçue comme un rejet pour le lecteur mais tout est une question de la façon dont on est sensible à cette féérie des mots.



"Le goût récurrent des épinards. Écœurant tellement ils sont fades. Un goût qui vient de nulle part et ne va nulle part. Un goût mou. Tiède. Et pourtant amer. Sans saveur et sans odeur, pense le gardien, tu t'en souviens et puis t'oublies. Quand tu manges des épinards, tu te souviens des épinards de la cantine, en paquets serrés verts, un peu d'eau façon jus autour, une viande racornie à côté. Tu te souviens d'une matière filandreuse qui colle au palais, se coince entre les dents, que tu avales vite avec un grand verre d'eau. Et pas de saveur. Une couleur, ça oui, une couleur que tu ne peux pas rater, verte de verte, pourrait rendre vert de rage si la consistance n'était pas si molle. Alors vite tu oublies. Pour aimer les épinards il faut aimer remonter dans le temps, pas comme dans les films de science-fiction, remonter dans le temps comme on revient dans de vieilles choses, comme on ressasse, revoilà l'affaire, ce goût qui le poursuit jusqu'ici, dans l'île."



Les rencontres forgent l'enfant. Il questionne, embête parfois. Apprend des histoires, des anecdotes, des connaissances. Furète entre les allées, parle aux statues et tape avec son bâton pour réveiller les morts. Joue à la marelle sur les pierres tombales. Il rencontre Ludivine et danse avec elle. Déteste le téléphone auquel Constance est constamment accrochée. Et parle avec sa mère, à travers le "flux". Le gardien prend soin de lui, il est touchant malgré sa réserve. Prend soin de ses plantes et surveille l'enfant d'un regard attentif. Une ribambelle de protecteurs à qui l'on a envie de donner la main.



Voici l'histoire d'un enfant sautillant, à l'esprit affuté et pourtant rêveur, ailleurs. C'est un récit doux, pleins d'images et de sentiments, de sensations. Un livre comme on en rencontre pas souvent.
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Comme un mensonge

dans une maison étrange et labyrinthique, un homme esseulé projette d'inviter des femmes. Il a réfléchi à tout et installer lui-même toute la décoration. Des femmes l'une après l'autre vont raconter la découverte de cette maison, des couloirs et clés colorées. Très vite, on pense à Barbe bleue et les allusions appuyées à ce conte populaire indiquent la volonté de l'auteur de nous emmener sur ce chemin. Une réécriture de Barbe Bleue ? non, il ne s'agit pas de reprendre les thématiques, symboliques, et autres iques de l'amour et du sexe. L'homme est bien inquiétant et les femmes imprudentes mais l'intérêt ne se situe décidément pas là. L'homme et les femmes n'ont pas de visage, ils n'existent que par leur voix et leur regard. Les voix à la première personne du singulier sont des personnages au sens latin du mot, des persona, des figures, des simulacres. Sous des allures d'inconstance, de légèreté, d'enfantillages quelque fois, ils nous plongent dans notre fors intérieur, là où ça gratte, la mort et le sursaut de l'écriture pour la repousser. Une belle écriture. Un court roman à déguster sans retenue.
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Calypso

Comme dans l’Odyssée, Calypso a retenu Ulysse captif pendant sept ans. Comme dans l’Odyssée, Ulysse est reparti vers Ithaque pour retrouver sa Pénélope.

Mais dans l’Odyssée, on ne sait rien de Calypso après le départ du héros... Ici, Ulysse parti, entre ennui et soulagement, elle abandonne son île, décide de prendre la route et se retrouve à Paris.

Paris où Simon vit reclus ; entouré d'écrans, il observe le monde.



Par le biais des écrans, leurs vies vont se croiser ; elle qui erre dans Paris et sa banlieue, lui qui ne communique qu'avec un canari, une infirmière et une figure de manga qui loue ses services à qui veut.

Entre RL et IRL, l'auteure explore avec humour et légèreté le monde d'aujourd'hui tout en divaguant, tel Ulysse en Méditerranée, au-delà du mythe.
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Calypso

J'ai découvert ce livre grâce à Masse Critique et j'avoue ne pas trop savoir quoi en penser. Le résumé m'avait attirée, ce mélange entre mythologie grecque et notre monde actuel. On suit donc l'errance de Calypso, calquée un peu su l'errance de Ulysse, une fois que ce dernier est parti retrouver sa Pénélope. En parallèle on entre dans les délires/ visions ? d'un certain Simon.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit, tant par le style parfois haché, difficilement abordable et par les aller-retours entre Calypso et Simon, ne voyant pas toujours le rapport entre les deux. J'ai interrompu plusieurs fois la lecture, ayant vraiment du mal à m'immerger dans l'histoire.
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Les épinards crus

Dans le cimetière baroque de Gênes, un enfant, confié par sa mère malade au gardien, commence avec des compagnons de rencontre un voyage initiatique. Un récit poétique au goût de fable philosophique d’Anne Luthaud.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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Calypso

Ulysse vient de quitter Calypso pour retourner dans les bras de Pénélope. Elle ne trouve plus de raison de rester dans la maison qui a abrité leurs amours. Elle prend alors la route pour une longue errance. Simon vit entouré d'écrans et suit un voyage immobile à travers les images. Les deux errances se croisent parfois.



Alors que dire.... Je suis perplexe. Devant ce roman, j'ai éprouvé la même chose que devant une oeuvre d'art contemporain.



Alors comment rendre compte de cette lecture? Commençons par tous les obstacles que j'ai rencontré au cours de ma lecture. Il faut renoncer à chercher un sens au récit. Et les premiers chapitres m'ont singulièrement décontenancée. Le cadre du récit est plutôt instable, entre références explicites à l'univers antique et situation beaucoup plus contemporaines. Si l'errance de Calypso est plutôt linéaire, celle de Simon immergé dans les images flirte souvent avec le fantastique voire avec le délire mentale. Ce sont les chapitres qui m'ont le plus perdue. Quand au personnage d'Ann Lee, sorte d'icône manga qui cherche à s'évader, là, je n'ai pas su quoi en faire.



Il y a cependant des éléments qui m'ont poussée à poursuivre ma lecture. Évidemment, la réécriture est extrêmement maîtrisée, érudite et intelligente. Est-elle accessible au lecteur lambda, j'en doute mais elle a flatté, sans conteste, mon ego. J'ai surtout aimé l'errance de Calypso, joli écho à l'errance d'Ulysse. L'errance citadine et féminine est un motif qui me passionne, sans doute parce qu'une partie de moi médite . Calypso réalise la synthèse de la fuite et de la progression. Elle ne cesse d'avancer, rapidement mais sans but. Et il y a dans ce parcours une quête de soi salutaire.



Je crois que j'aurais sérieusement besoin d'aide pour comprendre ce roman. La quatrième de couverture parle d'une "exploration captivante de notre monde et des images qu'il fabrique". Il est en effet question souvent des images filmées, modifiées, zappées dans lesquelles Simon, et parfois Calypso, se fondent, se perdent et rêvent. Mais comme Calypso, j'ai erré sans but parmi ses images, sans savoir où l'auteur voulait en venir.
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