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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1948
Biographie :

Née à Paris en 1948, Anne Moreau (II) étudia à l’École Supérieure des Arts Appliqués (publicité, photo), à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (art mural, peinture) et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (sculpture). Ses œuvres ont été présentées en France — notamment dans les Musées de Dieppe, Nemours, dans les CAC de Saint Brieuc, Mulhouse, Troyes, Belfort — et à l’étranger : Hollande, Suède, États-Unis, Italie, Portugal. Elle expose régulièrement depuis 1980 à la Galerie Sabine Puget (anciennement Galerie Jacob), à la galerie Pome Turbil, à la galerie Mirabilia, entre autres.

Source : http://www.letempsquilfait.com/Pages/Pages%20livres/Page%20nouv.649.html
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Bibliographie de Anne Moreau   (4)Voir plus

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
     
…la peinture d’Anne Moreau se construit contre le drame, en « suscitant de la densité » ; en cherchant par une archéologie de plans une reconstruction mentale. Anne y affine sa perception des recouvrements où le dessous explique le dessus, au risque assumé du ténu, du quasi-effacement. Ce qu’elle désire n’est pas la beauté, qui ne viendra qu’en surcroît, mais « la profonde alliance ». Elle pense s’inscrire dans les pas du très discret Julius Bissier, de sa recherche de « l’a-dramatique ».
     
« Peindre n’est rien sans la compréhension des fluides », jusqu’à la lave et le tsunami, affirme-t-elle dans une note de peintre. Cependant, une dialectique profonde s’instaure tout au long de l’œuvre comme de la réflexion entre exclusion et inclusion. Si elle séjourne auprès de l’eau retenue, cette « aqua exclusa » dont procède le terme même d’écluse et dont elle fait l’équivalent du tableau, Anne se sent « organiquement incluse ». Cela vaut en particulier pour la toile de lin, matériau du peintre. Comme plus tard, le géotextile, la toile « impose son épiderme », en même temps qu’il importe d’y « mettre sa peau ». Le livre de bord devient tatouage où s’inscrit une topographie. (…)
     
Un programme s’élabore dans le secret de l’atelier…« Peindre à la racine, les pigments perdent leurs eaux, font apparaître l’empreinte bleu rivière, blanc craie de Champagne, le rouge rééquilibre les densités du vert des cultures sous engrais. Juxtaposé au blanc, le vermillon appelle à la vigilance. » Ou, parmi beaucoup d’autres, cette note « Il y eut la présence au temps, sa cartographie sur une surface plane à l’aide de pigments colorés. Peindre est venu sans bruit, d’instant en instant, de toile en toile, épaisseur de vie déposée. »
     
Préface de Jean Planche (pp. 7-8).
     
*
Peindre n’est pas une ambition, mais une nécessité inévitable, inexplicable : pourquoi faudrait-il refuser ce qui fait du bien ? Mozart cherche à l’infini la part joyeuse de lui-même, quant aux impressionnistes, ils célèbrent le présent d’un monde changeant, flottant. Peindre, peindre, ne pas enterrer l’instant, le vivre absolument, qui peut en faire le tour ? Mais déjà voir, sentir autrement.
     
1/ La bateau – De la création – p. 61).
     
*
Au sein de la communauté des hommes, toujours en crise, en guerre et en famines, quelle peut être la position, la véracité, l’utilité de l’art, de l’artiste ? Si ce n’est de créer l’éveil : « le désir de croire, aussi peu que ce soit, en un bref intervalle durant lequel sont suspendues toute crainte, toute envie et toute amertume » (Claude-Lévi Strauss, Le Père Noël supplicié, revue des Temps Modernes). Incertitudes motrices, créer est une ouverture sans attente de retour, un temps réciproque de l’œuvre et de l’homme, dont l’intuitive progression donne âme. Chacun détient un savoir par-delà lui-même, par un travail sur soi, il doit être possible d’atteindre l’autre.
     
(4/ Chemins et points d’eau – p.191).
     
*
L’envie de découvrir nous pousse toujours ailleurs, il est temps de sortir des limbes, vivre d’autres bonheurs. Je m’imagine quitter l’île sur une barque énorme, solaire, mais tout en naviguant, privilégier la rencontre.
     
(4/ – pp. 212-3).
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Peindre n’est pas une ambition, mais une nécessité inévitable, inexplicable : pourquoi faudrait-il refuser ce qui fait du bien ? Mozart cherche à l’infini la part joyeuse de lui-même, quant aux impressionnistes, ils célèbrent le présent d’un monde changeant, flottant. Peindre, peindre, ne pas enterrer l’instant, le vivre absolument, qui peut en faire le tour ? Mais déjà voir, sentir autrement.
Lieu de retrait approchant par ses replis, son silence, l’oratoire, l’atelier régénère le joyeux étonnement, cette belle présence au temps. Cheminement d’ermite sans objectif apparent, ne pas avoir de but est une richesse. L’eau, la toile, les pigments sont partenaires, mêlent l’intuition à la pensée. Pas de lutte mais de la résistance, pas de domination, maîtriser est insensé. Les sensations, les sentiments épars de l’acte créateur impliquent un tempérament, une maîtrise pour faire s’épanouir. À bien s’y prendre, le corps modère l’agitation cérébrale, cherche sans relâche l’équilibre vital, cette cohérence pour accueillir le tragique. Somme toute d’ordre méditatif, peindre se joue des tourments, et mes temps d’atelier gardent leurs secrets.
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