Un album sans texte qui nous dit qu'il est " pour tous ceux et celles qui sur cette planète, donnent une seconde chance aux objets délaissés "
Deux personnages en pâte à modeler sont devant un tas hétéroclite d'objets du quotidien. Il suffit de faire des plans et de regrouper les objets pour créer une "ville" qui prendra peu à peu forme. Deux brosses à dent accolés, et voila un lampadaire. Des dominos un passage pour piéton, il y a même une pelleteuse super inventive..
Allez place à l'imagination et à la découverte poétique de cette ville fait de bric et de brocs.
Cette ville où les fleurs sont des tétines, les arbres des fouets ( de cuisine), les étoiles des boutons...
Étonnant et magique, pour faire écarquiller les yeux des petits lecteurs.
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Peindre n’est pas une ambition, mais une nécessité inévitable, inexplicable : pourquoi faudrait-il refuser ce qui fait du bien ? Mozart cherche à l’infini la part joyeuse de lui-même, quant aux impressionnistes, ils célèbrent le présent d’un monde changeant, flottant. Peindre, peindre, ne pas enterrer l’instant, le vivre absolument, qui peut en faire le tour ? Mais déjà voir, sentir autrement.
Lieu de retrait approchant par ses replis, son silence, l’oratoire, l’atelier régénère le joyeux étonnement, cette belle présence au temps. Cheminement d’ermite sans objectif apparent, ne pas avoir de but est une richesse. L’eau, la toile, les pigments sont partenaires, mêlent l’intuition à la pensée. Pas de lutte mais de la résistance, pas de domination, maîtriser est insensé. Les sensations, les sentiments épars de l’acte créateur impliquent un tempérament, une maîtrise pour faire s’épanouir. À bien s’y prendre, le corps modère l’agitation cérébrale, cherche sans relâche l’équilibre vital, cette cohérence pour accueillir le tragique. Somme toute d’ordre méditatif, peindre se joue des tourments, et mes temps d’atelier gardent leurs secrets.