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Nationalité : France
Biographie :

Maître de conférences en études germaniques.

Reçue à l’agrégation d’allemand en 1998, Anne Quinchon-Caudal est tout d’abord professeure agrégée stagiaire au lycée de Montaigu, avant de devenir Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université de Reims (1999-2002), puis à l’Université de Rouen (2002-2003). Elle exerce ensuite durant quatre ans en tant que professeure agrégée dans un collège de Vincennes, avant de devenir maître de conférences en allemand à l’Université Paris-Dauphine. Elle a obtenu sa thèse d’Études germaniques en 2005 à Paris-IV Sorbonne.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le mépris meurtrier des nationaux-socialistes pour les Slaves trouve vraisemblablement ses origines dans l’image négative du Slave, fort répandue en Allemagne depuis au moins un siècle. Aux yeux des Allemands, les Slaves auraient formé un peuple dépourvu de culture, stupide, alcoolique, sale, un peuple qui aurait eu tout à gagner à recevoir la culture germanique. On se souvient que Günther ne faisait pas grand cas de la race européenne la plus orientale de sa classification, la race est-baltique, surtout représentée en Lituanie, en Russie et en Pologne. De même, nous pouvons lire dans le Mythe de Rosenberg que les Tchèques ont pour principales caractéristiques la « sauvagerie » et la « mesquinerie », et que ces « esclaves proche-orientaux », une fois devenus hommes, ont détruit les créations culturelles gréco-germaniques. Pour Hans-Joachim Beyer (1908-1971) enfin, un spécialiste de l’histoire de l’Europe centrale, le « véritable Polonais » se situerait en dessous de la moyenne européenne pour ses qualités naturelles.

En fait, la classification raciale exacte des Slaves semble avoir posé problème aux nationaux-socialistes. Les Slaves sont en effet présentés comme une race mi- européenne, mi-(proche-)orientale. Pour Himmler, il s’agit d’un « peuple hybride, aux composantes raciales mongoles et germaniques ». On y trouve « des hommes à la peau claire et aux yeux bleus, au visage étroit, aux cheveux blonds, des hommes de grandes taille », des hommes du meilleur sang allemand donc, aux côtés « de véritables Huns », restés semblables aux Huns d’il y a 1500 ans. Quant à Rosenberg, il déclare que « la Russie fut autrefois fondée par les Vikings ; les éléments germaniques mirent un frein au chaos de la steppe russe et ancrèrent chez les habitants des mœurs étatiques, qui permirent à la culture de se développer » ; mais les Russes conservèrent « un sang mêlé, partiellement mongol », qui les poussa à avoir des comportements destructeurs. En définitive, estime le théoricien du Parti, ce sang mongol rend la race est-baltique dangereuse et imprévisible. Puisqu’elle ne se soumet jamais totalement à la domination de l’homme nordique, mais se laisse facilement manipuler par des « tyrans juifs ou mongols », mieux vaudra l’éliminer (ce que Rosenberg ne dit alors pas encore). (pp. 206-207)
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