Au début il n'y avait que de la tristesse, et un tout petit peu d'espoir que tout s'arrange finalement, puis progressivement il y avait eu un effondrement invisible, l'installation d'une tristesse incommunicable, sans larme, et enfin il y avait eu la phase des larmes ininterrompues, une tristesse sans tristesse. La dissolution. Elle avait entendu ce mot pour l'Assemblée nationale, dissolution, c'était ce qu'elle vivait, elle ne pouvait pas l'expliquer avec des phrases, des détails, des métaphores, c'était physique.
(p. 109-110)