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Citation de LaBiblidOnee


- Louis, a-t-il fait en secouant la tête. Tu est amoureux de ta nature de mortel ! Tu cours après les fantômes de ce que tu étais autrefois (…) et de ce que tu rêves encore d’être. Et tandis que tu fraies avec cette vie humaine, tu négliges complètement ta nature de vampire ! 
𝘑𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪𝘵ô𝘵 𝘪𝘯𝘴𝘶𝘳𝘨é 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘪𝘥é𝘦.
- 𝘋𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘷𝘢𝘮𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘢 é𝘵é 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘰𝘪 𝘭𝘢 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘯𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢 𝘷𝘪𝘦 ; (…) 𝘫’𝘢𝘪 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴é 𝘮𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘰𝘳𝘵𝘦𝘭 à 𝘭𝘢 𝘮𝘢𝘯𝘪è𝘳𝘦 𝘥’𝘶𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘶𝘨𝘭𝘦, 𝘢𝘷𝘢𝘯ç𝘢𝘯𝘵 à 𝘵â𝘵𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘶𝘯 𝘰𝘣𝘫𝘦𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘳𝘦𝘵 à 𝘶𝘯 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦. 𝘊𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘥𝘦𝘷𝘦𝘯𝘶 𝘷𝘢𝘮𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴, 𝘫’𝘢𝘪 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵é 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦. 𝘑𝘦 𝘯’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘷𝘶 𝘥’ê𝘵𝘳𝘦 𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘷𝘪𝘣𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘳é𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘷𝘪𝘦 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥’ê𝘵𝘳𝘦 𝘶𝘯 𝘷𝘢𝘮𝘱𝘪𝘳𝘦 ; 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘷𝘶 𝘤𝘦 𝘲𝘶’é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’à 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘴𝘦 𝘳é𝘱𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘦𝘯 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘳𝘢î𝘯é𝘦 𝘳𝘰𝘶𝘨𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘴 𝘭è𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘮𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴 !
- (…) Tu ne connais rien de ta nature de vampire. Tu es comme un adulte qui, repensant à son enfance, se rend compte qu’il n’a jamais su en profiter. Tu ne peux pas, une fois devenu un homme, retourner dans ta chambre d’enfant pour retrouver tes jouets, réclamer qu’on te comble d’amour et d’attention simplement parce que tu sais désormais à quel point c’est important. C’est ce qui se passe avec ta nature de mortel. Tu l’as abandonnée. A présent tu as de nouveaux yeux, tu ne peux pas retrouver la chaleur du monde des humains.
- 𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘣𝘪𝘦𝘯 ! 𝘢𝘪-𝘫𝘦 𝘥𝘪𝘵. 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘰𝘯𝘤 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘯𝘢𝘵𝘶𝘳𝘦 ?! 𝘚𝘪 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘹 𝘷𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘢𝘯𝘨 𝘥’𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘶𝘹, 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘧𝘦𝘳𝘢𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘵ô𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘥’𝘢𝘳𝘱𝘦𝘯𝘵𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘦𝘯 𝘴𝘦𝘮𝘢𝘯𝘵 𝘮𝘢𝘭𝘩𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘮𝘰𝘳𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘮𝘪 𝘭𝘦𝘴 ê𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴 ?
- Est-ce que cela te rend heureux ? m’a-t-il demandé. Tu erres dans la nuit, te nourrissant de rats comme un miséreux, et puis tu musardes sous la fenêtre de Babette, plein d’attention et pourtant impuissant. Suppose que tu puisses la prendre dans tes bras et qu’elle te regarde sans frayeur ni dégoût, qu’est-ce que cela t’apporterait ? Quelques brèves années à la voir souffrir des assauts du temps puis mourir sous tes yeux ? Est-ce que cela peut rendre heureux quelqu’un ? C’est de la folie Louis, c’est vain. Ce qui s’offre réellement à toi, c’est ta nature de vampire, c’est donner la mort. Car je te garantis que si tu arpentes les rues cette nuit, que tu t’empares d’une femme aussi riche et aussi belle que Babette, et que tu bois son sang jusqu’à ce qu’elle s’écroule à tes pieds, tu n’éprouveras plus de désir pour le joli minois de Babette à la lueur de la bougie ou pour le son de sa voix te parvenant de sa fenêtre. Tu seras comblé, Louis, car tu es fais pour cela, pour te remplir de toute la vie dont tu peux te gorger. Et une fois cette sensation disparue, tu éprouveras de nouveau cette faim, encore, et encore, et encore. (…) Et avec la même sensibilité que tu chéris tant, tu verras la mort dans toute sa beauté, la vie telle qu’elle ne peut être perçue qu’au seuil de la mort. Tu ne comprends donc pas cela, Louis ? Parmi toutes les créatures de ce monde, toi seul peut voir la mort de cette manière impunément. Toi seul… sous la lune montante… peut frapper comme la main de Dieu. 
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