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Citation de collectifpolar


Lawrence et Samir étaient assis côte à côte sur leurs chaises en toile pliantes, attablés au vieux bureau, le rouleau de papyrus étalé devant eux.
Veillant à ne pas appuyer de tout son poids sur le meuble fragile, Lawrence griffonna rapidement ses traductions dans son journal relié de cuir.
Par moments, il jetait un coup d’œil à la momie par-dessus son épaule, ce grand roi qui avait simplement l’air de dormir. Ramsès l’Immortel ! Rien qu’à cette idée, Lawrence était transporté d’excitation. Il savait qu’il serait encore dans cette étrange chambre bien après le lever du soleil.
« Mais c’est forcément une supercherie, déclara Samir. Ramsès le Grand qui aurait protégé les familles royales pendant un millénaire ? Qui aurait été l’amant de Cléopâtre ?
— Oh, mais c’est sublimement plausible ! », répliqua Lawrence en posant un instant sa plume, fixant le papyrus. Ses yeux lui faisaient affreusement mal.
« Si une seule femme avait pu pousser un homme immortel à s’ensevelir de son propre gré, ce serait bien Cléopâtre », ajouta-t-il.
Il étudia le buste de marbre devant lui, caressa tendrement la joue lisse et blanche de la reine d’Égypte. Oui, il le concevait. Cléopâtre, bien-aimée de Jules César et de Marc Antoine ; Cléopâtre, qui avait résisté à la conquête de l’Égypte par les Romains bien plus longtemps que n’importe qui l’eût imaginé ; Cléopâtre, l’ultime souveraine de l’Égypte antique. Mais l’histoire… il devait poursuivre sa traduction.
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