(...) j'étais envahie par les livres de Vila-Matas (...)je le réouvrais, m'y relançais et l'émerveillement rejaillissait comme si ces livres étaient des geysers permanents, des puits de pétrole en incessante activité. j'avais bien besoin d'être occupée ainsi, envahie par quelque chose d'heureux, de très heureux, car pendant des mois d'affilée, peut-être bien douze, j'avais souffert d'être envahie plutôt par une sorte de vide, de morne vide dont j'avais une certaine connaissance car c'était toujours l'état où je tombais après avoir publié un roman. (p. 24)