La ville [de Oulan-Bator] donnait une impression d'anarchie architecturale totale. De grands buildings flambant neufs côtoyaient de petites yourtes. Des bâtiments hérités de l'époque russe, mastodontes sinistres et délabrés, enlaidissaient la vue. On aurait dit des squats (...). Partout, des grues, des chantiers de construction, de la poussière, des matériaux entassés. L'air était chargé. Par association d'idées, je me suis mise à tousser.
Franck a commenté :
- Eh oui, il faudra t'y habituer... Et encore, en été, c'est à peu près respirable. Mais en hiver, l'air est à couper au couteau. Dans le bidonville, y a pas de merde de yack à brûler, alors la plupart des gens se chauffent en faisant griller des pneus. Je te laisse imaginer.
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