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Critiques de Annette Hug (5)
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Le Grand Enfouissement

Spéculation sur une communauté de gardiens de nos déchets nucléaires pour en préserver, par une belle réflexion sur la langue et sur ses devenirs, le danger ; pour se demander aussi comment composer avec cette menace. Dans une belle, un peu extérieure tout de même composition, Le grand enfouissement tisse les mythes, les vita, de chacun des cinq fondateurs tout en ménageant de flottantes zones d'obscurité sur leurs mobiles, sur les motivations --- sans doute manipulées --- de ce projet. Entre Manille, Hong-Kong et la Suisse, Annette Hug scrute non tant les dangers du nucléaire que les possibles de l'utopie, du langage.
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Révolution aux confins

Annette Hug s’attarde sur deux années de la vie de José Rizal, héros national philippin dont l’implication dans l’émancipation de son peuple du colon espagnol lui valut d’être fusillé à l’âge de trente-cinq ans.



En février 1886, il arrive à Heidelberg après avoir étudié à Madrid puis à Paris l’ophtalmologie et la philosophie. Il a vingt-quatre ans, est diplômé de médecine de l’université de Manille, et il a dû fuir son pays natal, mis en danger par sa dénonciation des vices de l’administration espagnole et de la mainmise des pouvoirs religieux.



Il a l’intention d’optimiser ses journées, "en opérant des yeux le matin, en apprenant l’allemand l’après-midi, et en travaillant, la nuit, au roman" qu’il a entamé. Mais il rejoint une fraternité d’étudiants, fréquente assidument les brasseries et s’il réalise ses projets médicaux en devenant l’assistant d’un professeur de la clinique universitaire ophtalmologique, il peine à avancer dans son roman.



Les nouvelles des Philippines lui parviennent essentiellement par la correspondance entretenue avec son frère aîné Paciano. Ses proches l’exhortent à la prudence : certains articles qu’il a publiés en Espagne sans qu’ils y provoquent aucun remous ont eu dans la colonie un retentissement tout autre, et sa famille, qui administre les terres des frères dominicains, tient à conserver ce privilège et sa sécurité : en tant qu’indigène, on a tôt fait de se retrouver en prison… A la demande de Paciano, qui souhaite pour leur village, où il a monté une petite troupe, un théâtre d’un genre nouveau, il entreprend la traduction en tagalog du Guillaume Tell de Schiller.



Autant le préciser tout de suite : j’ai eu beaucoup de mal à persévérer dans cette lecture. "Révolution aux confins" est un roman complexe. L’auteure y fait le choix d’une approche essentiellement individuelle, axée sur le présent vécu par son héros et sur ses réflexions, que ne viennent que rarement éclairer d’éventuelles précisions sur le contexte historique ou politique. J’ai ainsi dû régulièrement aller consulter les pages Wikipédia relatives à l’histoire des Philippines pour m’y retrouver un peu. Par ailleurs, la narration elle-même est déstabilisante : certains passages du texte traduit par José Rizal s’insèrent sans transition dans l’intrigue, comme si l’auteure transcrivait en temps réel des moments de ce travail de traduction. Les questionnements nourris du héros sur le choix et le sens des mots, qui d’une langue à l’autre fluctue et se pare de subtilités nouvelles rendant sa tâche parfois ardue, sont aussi abondamment évoqués.



Au-delà de cette mission confiée par son frère, et dans laquelle il s’investit pleinement, surgit une réflexion plus vaste sur la langue, d’abord comme lien ultime avec une culture autochtone ancestrale dont les colons ont détruit toutes les manifestations tangibles. Le tagalog représente ainsi un patrimoine immatériel, intemporel, mais bien vivant, chef-d’œuvre travaillé par le peuple tout entier. Mais la maîtrise de la langue coloniale est tout aussi capitale, dans la mesure où elle représente un moyen de lutte contre l’oppresseur. Car si José Rizal rêve d’émancipation, c’est par la raison qu’il veut parvenir à instaurer un nouvel ordre, en s’armant d’une pensée et de moyens de l’exprimer qui permettront de sortir de l’aveuglement imposé par le pouvoir religieux.



Malgré tout l’intérêt que présentent les thématiques abordées par Annette Hug, seules la brièveté de l’ouvrage m’a convaincue de mener à son terme cette lecture laborieuse.



Elle aura toutefois eu le mérite de me faire connaître José Rizal, dont j’ignorais alors jusqu’au nom.


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Le Grand Enfouissement

Un roman ambitieux et dense, avec une créativité débordante, pas toujours facile à suivre. Les personnages principaux fondent un ordre rappelant les pratiques monastiques occidentales et orientales. Tous et toutes ont un parcours et une personnalités complexes. Ils ont choisi de se consacrer à la cause de l'enfouissement des déchets nucléaires et de se former pour être capables de parer à toute éventualité. La construction du roman est savamment élaborée : une novice revient sur les conditions qui ont présidé à la création de l'ordre et annonce que celui-ci s'est d'ores et déjà dispersé dans le monde. Son récit s'intercale avec des biographies des membres fondateurs de l'ordre et des « scénarios du futur » déclamés par ceux qui les imaginent. On alterne donc entre des histoires de vie qui se lisent facilement et des visions que j'ai trouvées un peu trop abstraites, un peu trop « échevelées » pour pouvoir les suivre. J'ai donc dû me pousser un peu pour aller au bout du livre mais je l'ai fait car les sujets soulevés sont passionnants et l'autrice est extrêmement talentueuse (grande créativité et liberté autour de la langue, avec une traduction impeccable). Il est possible que ce soit le genre en soi (je dirai à mi-chemin entre la science-fiction et la dystopie) qui m'ait déroutée car je lis rarement ce type de romans. Pour les amateurs, il est peut-être plus facile d'y adhérer et dans tous les cas, c'est un roman intrigant et qui ne laisse pas indifférent, mais sa lecture a été un peu ardue pour moi.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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Le Grand Enfouissement

Annette Hug fait encore confiance au roman pour proposer des formes de vie possibles malgré les catastrophes qui ne cessent d’abîmer la Terre
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Révolution aux confins

Démarche intéressante, livre pointu, mêlant récit historique, politique et légende….

Déroutant, pour les amateurs de récits atypiques
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