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Citation de PrincessEl


Son adversaire paraissait bien plus puissant - et plus expérimenté - qu’elle... Il attaqua de nouveau, avec violence. Hélas, en trois passes, elle perdit du terrain… Voilà qu’il transperçait sa manche ! La lame ne la toucha pas, mais son cœur s’emballa. La sueur coulait sur son front. L’homme devait sentir son trouble, ce qui n’était pas bon.
— Connais-tu la botte de Saint-Benoît ? s’enquit-il en riant d’avance.
Roselys masqua sa satisfaction. Gaétan, l’ordonnance de son père, la lui avait enseignée. Qu’il la tente, pour voir ! Elle prit un malin plaisir à répondre avec un soupçon de bravade :
— Non, monsieur, je l’ignore… mais je ne rechigne pas à m’instruire. Faites donc.
L’autre s’esclaffa, ravi de gagner de l’ascendant sur « lui » ! Il se lança dans une passe d’armes savante, redoutable, magnifique de technique. De son bras gauche, il fit des moulinets en l’air, censés la déconcentrer… Roselys en profita pour s’esquiver. Et elle porta sa propre botte : elle se jeta face contre terre, souffle court. D’un coup rapide, son épée déchira le jarret de son adversaire. La sensation de sa lame pénétrant la chair lui souleva le cœur ! Son pouls s’emballa encore davantage ! C’est la première fois qu’elle blessait quelqu’un.
L’homme hurla avant de s’effondrer au sol. Instinctivement, il lâcha son arme et agrippa son mollet à deux mains. Il avait perdu.
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