Nationalité : Croatie
Né(e) à : Šegotići (Croatie) , le 20/02/1898
Mort(e) à : Zagreb , le 21/10/1992
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Né(e) à : Šegotići (Croatie) , le 20/02/1898
Mort(e) à : Zagreb , le 21/10/1992
Biographie :
Après avoir rejoint le Parti communiste yougoslave en 1920, il se consacre à la lutte révolutionnaire en Europe centrale.
Expulsé de Yougoslavie en 1925, il arrive à Moscou en 1926. Rapidement, il prend conscience de la réalité du régime soviétique, et rejoint l'opposition à Staline. Il est arrêté le 21 mai 1930 par la police politique stalinienne et incarcéré pendant trois années dans l'isolateur politique de Verkhneouralsk. Durant ces années, il aboutit à la conclusion que le léninisme portait en lui les germes de la décomposition que connait alors la Russie, et que ce n'est pas un retour aux sources du bolchévisme qui sauvera la révolution.
En 1933, il est déporté en Sibérie mais sera finalement expulsé de Russie en 1935 grâce à une campagne menée en sa faveur en Europe. C'est à Paris, en 1936 et 1937, qu'il écrit "Au Pays du grand mensonge", qui est publié en 1938. C'est un récit de ses années passées en Union soviétique et une analyse politique de son système politique, qu'il considérait comme étant capitaliste d'État.
Il est également l'auteur de "L’insurrection de Cronstadt et la destinée de la révolution russe".
+ Voir plusAprès avoir rejoint le Parti communiste yougoslave en 1920, il se consacre à la lutte révolutionnaire en Europe centrale.
Expulsé de Yougoslavie en 1925, il arrive à Moscou en 1926. Rapidement, il prend conscience de la réalité du régime soviétique, et rejoint l'opposition à Staline. Il est arrêté le 21 mai 1930 par la police politique stalinienne et incarcéré pendant trois années dans l'isolateur politique de Verkhneouralsk. Durant ces années, il aboutit à la conclusion que le léninisme portait en lui les germes de la décomposition que connait alors la Russie, et que ce n'est pas un retour aux sources du bolchévisme qui sauvera la révolution.
En 1933, il est déporté en Sibérie mais sera finalement expulsé de Russie en 1935 grâce à une campagne menée en sa faveur en Europe. C'est à Paris, en 1936 et 1937, qu'il écrit "Au Pays du grand mensonge", qui est publié en 1938. C'est un récit de ses années passées en Union soviétique et une analyse politique de son système politique, qu'il considérait comme étant capitaliste d'État.
Il est également l'auteur de "L’insurrection de Cronstadt et la destinée de la révolution russe".
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Citations et extraits (4)
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La plupart des ecclésiastiques s'étaient ralliés au gouvernement de Staline. Pour eux, l'avenir de l’Église était lié à celui de l’État, fut-il soviétique. La tâche de l’Église devait donc consister à propager non seulement la foi en Dieu, mais encore le principe de la soumission aux pouvoirs établis. (...) Le symbole qui couronna cette politique fut l'introduction dans le service religieux d'une prière pour le gouvernement soviétique.
Quelques mois plus tard, j'eus l'occasion de lire en prison un article de l'historien bolchéviste Pokrovsky sur l'Inquisition espagnole. J'appris par cet article que c'étaient là les questions classiques que l'Inquisition posait à ses prisonniers. J'eus encore souvent l'occasion de me souvenir de l'Inquisition et de l'ordre des Jésuites à propos des événements de Russie et des méthodes de la Guépéou.
Les ouvriers luttaient alors pour le socialisme dont la bureaucratie poursuivait déjà la liquidation. C'est là qu'est le fond du problème.
(...) C'est précisément à la fin de la guerre civile que se produisit la scission de la société post-révolutionnaire en deux groupes fondamentaux : les masses travailleuses et la bureaucratie. Dans ses aspirations socialistes et internationalistes la révolution russe fut étouffée; dans ses tendances nationalistes, bureaucratiques, de capitalisme d’État, elle se développa et se consolida.
(...) C'est précisément à la fin de la guerre civile que se produisit la scission de la société post-révolutionnaire en deux groupes fondamentaux : les masses travailleuses et la bureaucratie. Dans ses aspirations socialistes et internationalistes la révolution russe fut étouffée; dans ses tendances nationalistes, bureaucratiques, de capitalisme d’État, elle se développa et se consolida.
L'expérience de la dégénérescence de la révolution russe pose de nouveau devant la conscience du socialisme international un problème sociologique extrêmement important : pourquoi dans la révolution russe, comme dans deux autres grandes révolutions antérieures, celle d'Angleterre et de France, est-ce de l'intérieur que la contre-révolution a triomphé au moment où les forces révolutionnaires s'épuisaient.
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